Le témoin, en déplacement sur l'autoroute A62 entre Bordeaux (33) et Toulouse (31), a observé un phénomène aérien non identifié (PAN) à la hauteur de Saint-Médard-d'Eyrans (33), entre 07h10 et 07h20. Le PAN a attiré son attention par sa forte luminosité. En l'espace de 5 à 10 secondes, cette luminosité a diminué, révélant une sphère de couleur gris métallique, apparemment immobile. Le témoin a perdu de vue l'objet après une observation totale estimée entre 20 et 30 secondes. Un seul témoignage a été recueilli.

L’étrangeté et la consistance* de ce cas sont jugées moyennes : un seul témoignage recueilli, pas de photo du PAN. La description initiale du PAN est parfaitement cohérente avec l'hypothèse d'un reflet, qu'il s'agisse d'un ballon-sonde (comme suggéré par le témoin), d'un avion ou même d'un simple ballon fantaisie.(*selon les critères du GEIPAN, la consistance est la quantité d’informations considérées comme fiables, recueillies pour un témoignage).
L’enquête a permis d’écarter les hypothèses du ballon-sonde et de l’avion, car il a été confirmé qu'aucun ballon-sonde n’était en vol dans la région au moment de l'observation. De plus, aucun autre avion que celui observé par le témoin n'était présent dans le secteur à ce moment-là (voir le compte rendu d'enquête).
La description du PAN est en revanche très cohérente avec celle d'un ballon fantaisie, en raison de sa forme sphérique et de sa luminosité très brillante, qui s'estompe pour révéler une couleur gris métallisé. Ce ballon pourrait être fabriqué en Mylar, un matériau aluminisé fortement réfléchissant couramment utilisé pour de nombreux types de ballons fantaisie
Le Soleil étant levé à l'est-nord-est au moment de l'observation, tandis que le PAN se trouvait vers le sud-est, il est tout à fait plausible qu'une forte réflexion lumineuse se soit produite temporairement à la surface du ballon. Cette réflexion aurait pu s'estomper lorsque l'alignement géométrique entre le Soleil, le témoin et le ballon est devenu moins favorable. En effet, le témoin se trouvant en déplacement rapide sur l'autoroute, cela modifie non seulement la visibilité du ballon par rapport au Soleil, mais empêche également d'évaluer correctement son déplacement éventuel en raison de l'effet de parallaxe.
Le PAN a été rapidement perdu de vue, empêchant le témoin d’évaluer son déplacement réel. Par conséquent, nous ne pouvons pas confirmer s’il se déplaçait dans le sens du vent.
Les ballons gonflés à l'hélium peuvent rester en l'air pendant plusieurs jours, y compris la nuit, après avoir été lâchés ou perdus. Ils peuvent ainsi parcourir de grandes distances, portés par le vent. Cependant, l'enquête n'a pas permis de déterminer l'endroit d'où ce ballon aurait pu être perdu.

Le cas est classé « B », probable observation d’un ballon fantaisie.