AIROUX (11) 08.03.2015
Summary
Observations des évolutions au sol et dans les airs d'une forme ovale rouge avec trois tiges noires : manque d’informations fiables.
Description
Le 08 mars 2015 aux alentours de 18h45 un témoin (T1) en promenade avec sa fille, observe dans le ciel une forme ovale de couleur rouge avec des tiges noires ressemblant à des pieds et qui se pose dans un champ, roule jusqu'au bout du champ avant de s'élever dans les airs. Le témoin constate que cette forme se pose devant le garage de son habitation. La femme du témoin (T2), alors dans sa cuisine, est étonnée de voir une forme ovale rouge contourner en sautillant le hangar et s'arrêter devant un tracteur. Ce deuxième témoin s'approche, mais effrayé, court aussitôt chercher sa voisine : les deux femmes verront l'objet faire des sauts successifs dans un champ de blé, décoller et disparaître en direction de Castelnaudary. Deux témoins font une déposition en Gendarmerie. Le troisième témoin (la voisine) sera rencontrée : elle déclare n'avoir observé qu'une forme éloignée de couleur orange dans le ciel, mais n'apporte pas d'autres précisions. Aucune trace n'a été constatée au sol.
Nous disposons à partir du PV de Gendarmerie de deux témoignages : mari (T1) et épouse (T2).
Ce qui est décrit dans le PV est compatible d'un atterrissage, puis d'un envol d'un paramoteur (parapente avec un moteur au dos du pilote). Les vidéos ci-jointes montrent des décollages de paramoteurs qui peuvent se faire sans vent et donc aussi dans n'importe quelle direction par rapport à un vent faible (voir la technique de décollage sans vent).
La voile d'un paramoteur peut bien sûr avoir un aspect ovale rouge, tel que décrit.
Un paramoteur peut marcher, courir, décoller, puis se reposer et décoller enfin comme décrit par T2. Il peut arriver dans un sens et repartir dans l'autre.
Le paramoteur peut présenter un aspect " avec plus de deux pattes" (trois ou quatre comme décrit par T2) car peut être biplace (moniteur plus élève).
Un paramoteur fait du bruit. Mais, lors de la phase au plus prés pour T2, le PAN est au sol et "marche", le moteur peut être éteint. Lorsque le PAN est en l'air, la distance n'est pas précisée par T2 tandis que T1 voit le PAN au plus prés à 300 m.
Notons que le 10 mars (surlendemain de l'observation) a été "postée" sur un site internet, une vidéo d'un para-motoriste volant au-dessus du village de Souilhanels (11), à quelques kilomètres du lieu d'observation : malheureusement, cette vidéo n'est plus disponible aujourd'hui. Cela permet cependant d'accréditer la possibilité de décollage et atterrissage depuis le village d'Airoux (11), que ce soit par ce même amateur ou par un autre.
Une enquête sur place menée par le GEIPAN, 2 ans après l'observation, n'a pas permis de valider cette hypothèse. Le nouvel enregistrement des témoignages ainsi que la reconstitution introduisent des points de différences majeurs par rapport aux témoignages contenus dans le PV et fait un jour après l'observation (voir le document "reconstitution et différences avec le PV") :
- T1 et T2 décrivent des positions au plus prés, trop proches pour ne pas avoir distingué ou entendu un paramoteur. La phase au sol pour T2 comprend une partie devant la cuisine à quelques mètres, tandis que le point au plus prés pour T1 est à 100 m et correspond à une phase de vol (au-dessus du pylône) ;
- la notion explicite de marche et de pattes a disparu ;
- la durée.
Ces nouveaux éléments, pris seuls, s’opposent à l'hypothèse. Les témoins eux-mêmes la réfutent.
En termes de consistance, les différences entre les deux collectes d'informations sont trop importantes pour ne pas altérer la perception de fiabilité des témoignages, même si le délai mis par le GEIPAN pour mener l'enquête sur place a pu favoriser des écarts. Un contact avec la fille des témoins, présente au moment de l’observation (se promenait avec T1), ou avec la voisine de T2 auraient peut-être permis d’éclaircir ces différences. Mais, l’un n’a pas donné suite et l’autre a déménagé et n’est plus joignable.
En conclusion, on ne trouve aucune hypothèse avec un niveau de probabilité suffisant, mais par ailleurs le niveau de consistance n’est pas suffisant pour appuyer un caractère inexpliqué ou inexplicable.
Le cas est classé "C" comme inexploitable par manque d’informations fiables.
Nous disposons à partir du PV de Gendarmerie de deux témoignages : mari (T1) et épouse (T2).
Ce qui est décrit dans le PV est compatible d'un atterrissage, puis d'un envol d'un paramoteur (parapente avec un moteur au dos du pilote). Les vidéos ci-jointes montrent des décollages de paramoteurs qui peuvent se faire sans vent et donc aussi dans n'importe quelle direction par rapport à un vent faible (voir la technique de décollage sans vent).
La voile d'un paramoteur peut bien sûr avoir un aspect ovale rouge, tel que décrit.
Un paramoteur peut marcher, courir, décoller, puis se reposer et décoller enfin comme décrit par T2. Il peut arriver dans un sens et repartir dans l'autre.
Le paramoteur peut présenter un aspect " avec plus de deux pattes" (trois ou quatre comme décrit par T2) car peut être biplace (moniteur plus élève).
Un paramoteur fait du bruit. Mais, lors de la phase au plus prés pour T2, le PAN est au sol et "marche", le moteur peut être éteint. Lorsque le PAN est en l'air, la distance n'est pas précisée par T2 tandis que T1 voit le PAN au plus prés à 300 m.
Notons que le 10 mars (surlendemain de l'observation) a été "postée" sur un site internet, une vidéo d'un para-motoriste volant au-dessus du village de Souilhanels (11), à quelques kilomètres du lieu d'observation : malheureusement, cette vidéo n'est plus disponible aujourd'hui. Cela permet cependant d'accréditer la possibilité de décollage et atterrissage depuis le village d'Airoux (11), que ce soit par ce même amateur ou par un autre.
Une enquête sur place menée par le GEIPAN, 2 ans après l'observation, n'a pas permis de valider cette hypothèse. Le nouvel enregistrement des témoignages ainsi que la reconstitution introduisent des points de différences majeurs par rapport aux témoignages contenus dans le PV et fait un jour après l'observation (voir le document "reconstitution et différences avec le PV") :
- T1 et T2 décrivent des positions au plus prés, trop proches pour ne pas avoir distingué ou entendu un paramoteur. La phase au sol pour T2 comprend une partie devant la cuisine à quelques mètres, tandis que le point au plus prés pour T1 est à 100 m et correspond à une phase de vol (au-dessus du pylône) ;
- la notion explicite de marche et de pattes a disparu ;
- la durée.
Ces nouveaux éléments, pris seuls, s’opposent à l'hypothèse. Les témoins eux-mêmes la réfutent.
En termes de consistance, les différences entre les deux collectes d'informations sont trop importantes pour ne pas altérer la perception de fiabilité des témoignages, même si le délai mis par le GEIPAN pour mener l'enquête sur place a pu favoriser des écarts. Un contact avec la fille des témoins, présente au moment de l’observation (se promenait avec T1), ou avec la voisine de T2 auraient peut-être permis d’éclaircir ces différences. Mais, l’un n’a pas donné suite et l’autre a déménagé et n’est plus joignable.
En conclusion, on ne trouve aucune hypothèse avec un niveau de probabilité suffisant, mais par ailleurs le niveau de consistance n’est pas suffisant pour appuyer un caractère inexpliqué ou inexplicable.
Le cas est classé "C" comme inexploitable par manque d’informations fiables.