[AERO LOC] MARCK (62) 09.12.2002
Summary
Courtes observations en vol par un pilote-instructeur et deux élèves d'un phénomène lumineux circulaire au-dessus de leur avion et disparition rapide : observation probable du reflet d’un avion de ligne.
Description
Le GEIPAN continue à publier l’ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l’époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd’hui l’objet d’un réexamen, dans le seul but d’être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l’expérience d’enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d’observation précédemment classé D et dénommé GRAVELINES (59) 2002 fait partie d’un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 09 décembre 2002 vers 10h45 un pilote-instructeur est en vol avec deux élèves. En phase de décollage de l'aérodrome de Calais-Dunkerque (commune de Marck (62)), ils sont surpris de voir, durant moins de 10 secondes, un phénomène lumineux de forme circulaire qui se dirige vers eux avant de changer de direction et de disparaître de leur vue. La couleur du PAN est d'abord décrite comme blanc-jaune puis gris métallique. Le pilote instructeur est surpris car cet objet n'a fait aucune manœuvre pour s'éloigner. La tour de contrôle de Lille-Lesquin contactée immédiatement ne remarque aucune trace d'avion sur les écrans radars. Le pilote-instructeur contacte la Gendarmerie vers 17h pour savoir si d'autres personnes ont vu le phénomène : à part le pilote-instructeur et ses deux élèves, aucun autre témoignage n'est recueilli.
Les témoins ont probablement observé un reflet de soleil sur un avion de ligne croisant à une vingtaine de kilomètres (probablement la ligne Bruxelles-Londres).
En effet (voir le compte rendu d'enquête) :
- l’aspect décrit (couleur, forme) est compatible et le pilote instructeur pense à cette hypothèse et ne la réfute que par sa compréhension des conditions de production qui ne lui paraissent pas réunies (position du soleil) ;
- la position respective des témoins et du soleil permet d’expliquer une réflexion spéculaire sur une carlingue d’avion alors correctement orientée en miroir sur la ligne Londres-Bruxelles croisant à 20 km des témoins ;
- la condition de réflexion spéculaire (et donc sensible à la géométrie) explique la durée brève du PAN ;
- les témoins perçoivent la disparition du PAN selon une fuite en distance, ce qui correspond à une illusion classique. En effet, lorsque l’intensité lumineuse d’un PAN décroît, il est logique pour un témoin d’interpréter cela comme une fuite en distance d’un PAN qui aurait gardé la même intensité lumineuse.
La seule incertitude sur l’hypothèse réside dans les points suivants :
- le phénomène de réflexion spéculaire sur une carlingue est connu en nature mais ne fait l’objet d’aucune modélisation permettant de valider de manière quantitative le niveau et le profil d’évolution de l’intensité lumineuse ;
- il n’y a aucune preuve de présence de l’avion, mais cela est non déterminant car les relevés ne sont pas accessibles 17 ans après.
Les éléments précédents n’affectent que la probabilité de l’hypothèse qui reste pour autant très plausible.
La consistance est bonne (plusieurs témoins, croquis, indication de positions).
En conséquence le GEIPAN conclut en B : observation probable d’un avion de ligne (reflet).
Ce cas d’observation précédemment classé D et dénommé GRAVELINES (59) 2002 fait partie d’un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 09 décembre 2002 vers 10h45 un pilote-instructeur est en vol avec deux élèves. En phase de décollage de l'aérodrome de Calais-Dunkerque (commune de Marck (62)), ils sont surpris de voir, durant moins de 10 secondes, un phénomène lumineux de forme circulaire qui se dirige vers eux avant de changer de direction et de disparaître de leur vue. La couleur du PAN est d'abord décrite comme blanc-jaune puis gris métallique. Le pilote instructeur est surpris car cet objet n'a fait aucune manœuvre pour s'éloigner. La tour de contrôle de Lille-Lesquin contactée immédiatement ne remarque aucune trace d'avion sur les écrans radars. Le pilote-instructeur contacte la Gendarmerie vers 17h pour savoir si d'autres personnes ont vu le phénomène : à part le pilote-instructeur et ses deux élèves, aucun autre témoignage n'est recueilli.
Les témoins ont probablement observé un reflet de soleil sur un avion de ligne croisant à une vingtaine de kilomètres (probablement la ligne Bruxelles-Londres).
En effet (voir le compte rendu d'enquête) :
- l’aspect décrit (couleur, forme) est compatible et le pilote instructeur pense à cette hypothèse et ne la réfute que par sa compréhension des conditions de production qui ne lui paraissent pas réunies (position du soleil) ;
- la position respective des témoins et du soleil permet d’expliquer une réflexion spéculaire sur une carlingue d’avion alors correctement orientée en miroir sur la ligne Londres-Bruxelles croisant à 20 km des témoins ;
- la condition de réflexion spéculaire (et donc sensible à la géométrie) explique la durée brève du PAN ;
- les témoins perçoivent la disparition du PAN selon une fuite en distance, ce qui correspond à une illusion classique. En effet, lorsque l’intensité lumineuse d’un PAN décroît, il est logique pour un témoin d’interpréter cela comme une fuite en distance d’un PAN qui aurait gardé la même intensité lumineuse.
La seule incertitude sur l’hypothèse réside dans les points suivants :
- le phénomène de réflexion spéculaire sur une carlingue est connu en nature mais ne fait l’objet d’aucune modélisation permettant de valider de manière quantitative le niveau et le profil d’évolution de l’intensité lumineuse ;
- il n’y a aucune preuve de présence de l’avion, mais cela est non déterminant car les relevés ne sont pas accessibles 17 ans après.
Les éléments précédents n’affectent que la probabilité de l’hypothèse qui reste pour autant très plausible.
La consistance est bonne (plusieurs témoins, croquis, indication de positions).
En conséquence le GEIPAN conclut en B : observation probable d’un avion de ligne (reflet).