HAYES (57) 12.08.1993
Summary
Observations d'un phénomène jaune étincelant durant une vingtaine de minutes dans le ciel nocturne : très probables observations de Vénus.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé VIGY (57) 1993 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment (voir le compte rendu d’enquête).
Le 11 août 1993 vers 3h30, un témoin (T1) au volant de sa voiture observe une lumière jaune très étincelante stationnaire au-dessus d'une ferme puis du château de Hayes. Le témoin décrit une grosse boule lumineuse tournant sur elle-même en silence et plus grosse qu'une étoile. La forme décrite ensuite est celle d'un disque surmonté d'un dôme ou en forme de "champignon renversé". L'intensité lumineuse baisse progressivement et le PAN semble s'éloigner en direction de Charleville-sous-Bois. De retour chez lui le témoin demande à sa mère (T2) d'observer le phénomène : en montant sur une chaise, elle distingue une lumière jaune uniforme, fixe dans le ciel étoilé puis retourne vite se coucher. Le T1 observera le PAN jusqu'à sa disparition complète. La durée totale de l'observation aura été de 20 minutes pour T1.
Les données recoupées avec la situation géographique indiquant une observation en direction du Nord-Est, vont dans le sens d’une confusion avec la planète Vénus se levant également au Nord-Est (Azimut 58°) :
Correspondance en position :
- la première observation de T1 (« Le Marais » vers « Ferme St Léon ») correspond à l’azimut 62°, la deuxième (« Ferme St Léon » vers « Château de Hayes ») à 56°. La visée faite par T2 est moins précise car elle indique la forêt de Charleville-sous-Bois, l’azimut de la zone forestière autour de Charleville-sous-bois est comprise entre 38° et 62°.
- le PAN est bas dans le ciel comme Vénus. T2 obtient la visibilité du PAN au-dessus de la forêt (« j’ai vu une lumière très forte dans le ciel juste au-dessus de la forêt de Charleville-sous-Bois ») en montant sur une chaise, c’est-à-dire que le PAN et la forêt sont suffisamment proches angulairement pour se dégager ensemble au-dessus d’un obstacle proche suite à un faible gain de champ angulaire de visibilité (monter sur une chaise de 50 cm permet de gagner 0.6° pour un obstacle à 50 m et de 3° pour un obstacle à 10 m).
Visibilité de Vénus :
- les indications de T2 traduisent, que dans la direction de l’observation, le ciel laissait voir des étoiles.
- on vérifie qu’il n’y a aucun obstacle sol pour une visibilité de Vénus malgré sa basse hauteur dans le ciel (au minimum 3° en début d’observation).
Stationnarité angulaire du PAN :
La stationnarité du PAN notée par les deux témoins (et sur une durée de 20 minutes pour T1) conforte également l’hypothèse d’un astre. La mention d’impression de déplacement du PAN en direction de Charleville-sous-bois (soit dans l’axe d’observation) relevée par le témoin 1, est subjective et liée à sa baisse d’intensité lumineuse, que le témoin mentionne dans le même temps. La variation d’intensité résulte de celle de l’épaisseur atmosphérique ou de la survenue d'un voile nuageux. Le témoin qui ne reconnaît pas Vénus interprète logiquement la baisse d’intensité en une fuite en distance du PAN. La disparition du PAN, uniquement observée par T1, est perçue comme l’aboutissement de la réduction d’intensité et de l’éloignement.
Aspect :
La forme initiale décrite par T1, de grosse boule lumineuse jaune est une confusion typique pour Vénus. Cet astre est plus brillant que les étoiles (intensité forte donnant l’impression de boule lumineuse) et des couleurs sont introduites par la forte épaisseur atmosphérique, l’astre étant ici vu à basse hauteur dans le ciel (3°).
La mention d’une forme « allongée avec un dôme au centre » ou d’un «champignon renversé » est plus difficilement explicable, mais Vénus étant très basse sur l’horizon (3°), il est possible que les turbulences atmosphériques déforment son image. La survenue d’un voile nuageux peut être aussi à l’origine d’une diffusion de la lumière de Vénus. On note en effet que pour T1, cette forme (autre que celle initiale de boule) n’est distinguable que dans un deuxième temps et que pour T2, qui n’a observé que ponctuellement et plus tard, la lumière était à l’intérieur du PAN («Cette lumière était jaune comme la couleur des phares de voiture. Elle était uniforme. Ce que je voyais était un objet illuminé par lui-même»).
Les éléments ci-dessus, font état d’une très forte coïncidence avec une observation de Vénus. Seule la description de forme en deuxième partie d’observation est un peu plus singulière par rapport à la masse de méprises enregistrées avec Vénus au GEIPAN. Mais elle n’est pas unique, elle peut trouver une explication et ne peut donc remettre en question le caractère hautement probable de l’hypothèse Vénus.
La consistance est moyenne, les deux témoins ont déposé à la Gendarmerie, mais les témoignages manquent d’évaluations directes et précises (élévation, azimut…).
On peut noter une certaine incohérence dans l’attitude T2 qui note le caractère étrange («C’est la première fois que j’observe des phénomènes similaires»), en particulier après une description très précise de la forme, mais qui arrête l’observation (au bout de 5 ou 7 minutes) avant la disparition du PAN.
En conséquence le GEIPAN classe le cas en A : observations très probables de Vénus.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé VIGY (57) 1993 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment (voir le compte rendu d’enquête).
Le 11 août 1993 vers 3h30, un témoin (T1) au volant de sa voiture observe une lumière jaune très étincelante stationnaire au-dessus d'une ferme puis du château de Hayes. Le témoin décrit une grosse boule lumineuse tournant sur elle-même en silence et plus grosse qu'une étoile. La forme décrite ensuite est celle d'un disque surmonté d'un dôme ou en forme de "champignon renversé". L'intensité lumineuse baisse progressivement et le PAN semble s'éloigner en direction de Charleville-sous-Bois. De retour chez lui le témoin demande à sa mère (T2) d'observer le phénomène : en montant sur une chaise, elle distingue une lumière jaune uniforme, fixe dans le ciel étoilé puis retourne vite se coucher. Le T1 observera le PAN jusqu'à sa disparition complète. La durée totale de l'observation aura été de 20 minutes pour T1.
Les données recoupées avec la situation géographique indiquant une observation en direction du Nord-Est, vont dans le sens d’une confusion avec la planète Vénus se levant également au Nord-Est (Azimut 58°) :
Correspondance en position :
- la première observation de T1 (« Le Marais » vers « Ferme St Léon ») correspond à l’azimut 62°, la deuxième (« Ferme St Léon » vers « Château de Hayes ») à 56°. La visée faite par T2 est moins précise car elle indique la forêt de Charleville-sous-Bois, l’azimut de la zone forestière autour de Charleville-sous-bois est comprise entre 38° et 62°.
- le PAN est bas dans le ciel comme Vénus. T2 obtient la visibilité du PAN au-dessus de la forêt (« j’ai vu une lumière très forte dans le ciel juste au-dessus de la forêt de Charleville-sous-Bois ») en montant sur une chaise, c’est-à-dire que le PAN et la forêt sont suffisamment proches angulairement pour se dégager ensemble au-dessus d’un obstacle proche suite à un faible gain de champ angulaire de visibilité (monter sur une chaise de 50 cm permet de gagner 0.6° pour un obstacle à 50 m et de 3° pour un obstacle à 10 m).
Visibilité de Vénus :
- les indications de T2 traduisent, que dans la direction de l’observation, le ciel laissait voir des étoiles.
- on vérifie qu’il n’y a aucun obstacle sol pour une visibilité de Vénus malgré sa basse hauteur dans le ciel (au minimum 3° en début d’observation).
Stationnarité angulaire du PAN :
La stationnarité du PAN notée par les deux témoins (et sur une durée de 20 minutes pour T1) conforte également l’hypothèse d’un astre. La mention d’impression de déplacement du PAN en direction de Charleville-sous-bois (soit dans l’axe d’observation) relevée par le témoin 1, est subjective et liée à sa baisse d’intensité lumineuse, que le témoin mentionne dans le même temps. La variation d’intensité résulte de celle de l’épaisseur atmosphérique ou de la survenue d'un voile nuageux. Le témoin qui ne reconnaît pas Vénus interprète logiquement la baisse d’intensité en une fuite en distance du PAN. La disparition du PAN, uniquement observée par T1, est perçue comme l’aboutissement de la réduction d’intensité et de l’éloignement.
Aspect :
La forme initiale décrite par T1, de grosse boule lumineuse jaune est une confusion typique pour Vénus. Cet astre est plus brillant que les étoiles (intensité forte donnant l’impression de boule lumineuse) et des couleurs sont introduites par la forte épaisseur atmosphérique, l’astre étant ici vu à basse hauteur dans le ciel (3°).
La mention d’une forme « allongée avec un dôme au centre » ou d’un «champignon renversé » est plus difficilement explicable, mais Vénus étant très basse sur l’horizon (3°), il est possible que les turbulences atmosphériques déforment son image. La survenue d’un voile nuageux peut être aussi à l’origine d’une diffusion de la lumière de Vénus. On note en effet que pour T1, cette forme (autre que celle initiale de boule) n’est distinguable que dans un deuxième temps et que pour T2, qui n’a observé que ponctuellement et plus tard, la lumière était à l’intérieur du PAN («Cette lumière était jaune comme la couleur des phares de voiture. Elle était uniforme. Ce que je voyais était un objet illuminé par lui-même»).
Les éléments ci-dessus, font état d’une très forte coïncidence avec une observation de Vénus. Seule la description de forme en deuxième partie d’observation est un peu plus singulière par rapport à la masse de méprises enregistrées avec Vénus au GEIPAN. Mais elle n’est pas unique, elle peut trouver une explication et ne peut donc remettre en question le caractère hautement probable de l’hypothèse Vénus.
La consistance est moyenne, les deux témoins ont déposé à la Gendarmerie, mais les témoignages manquent d’évaluations directes et précises (élévation, azimut…).
On peut noter une certaine incohérence dans l’attitude T2 qui note le caractère étrange («C’est la première fois que j’observe des phénomènes similaires»), en particulier après une description très précise de la forme, mais qui arrête l’observation (au bout de 5 ou 7 minutes) avant la disparition du PAN.
En conséquence le GEIPAN classe le cas en A : observations très probables de Vénus.