BEDOIN (84) 14.01.1985
Summary
Observations à deux dates différentes de phénomènes lumineux de couleur dans le ciel nocturne : méprises avec le soleil couchant et avec Mars au coucher.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé MORMOIRON (84) 1985 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 14 janvier 1985, deux témoins T1 et T2 observent un phénomène lumineux particulier. Une sphère d'environ 3 mètres de diamètre dont la couleur passe progressivement du blanc vers l'orangé. Cette sphère qui devient aveuglante se déplace lentement et sans bruit. Elle semblera suivre le véhicule avant de disparaitre. Un autre témoin T3 avait fait auparavant, le 2 janvier, une observation d'une lueur qui elle ne se déplaçait pas.
Après enquête de gendarmerie et transmission au Geipan, les deux observations sont restées associées comme un tout sans explication conduisant à un classement D.
Le réexamen du cas conduit à une explication pour chacune des observations (voir les notes d’enquête).
Le réexamen conduit à distinguer 2 phénomènes distincts :
- le PAN n°1 : observé par T1 et T2 le 14 Janvier 1985 après 17H15.
- le PAN n°2 : observé par T3 le 2 Janvier 1985 après 21H.
PAN n°1 du 14 Janvier :
La description de l’aspect du PAN du 14 janvier est cohérente avec l'aspect du Soleil proche du coucher (couleur orange) vu à travers une couche nuageuse : le PAN est en effet une sphère lisse, produisant par moment une lumière éblouissante. La position et évolution du PAN correspond aussi.
On vérifie la présence du Soleil proche de son coucher dans la direction d'observation du PAN.
La perception par les témoins du déplacement du PAN est parfaitement explicable par le propre déplacement des témoins. C’est une illusion classique connue du GEIPAN contribuant à l’étrangeté et non reconnaissance d’un astre pour des témoins en déplacement, illusion dite « de la boule suiveuse ».
La direction de l’astre est bien sûr fixe en absolu. Quand la voiture suit un cap à peu près constant, l’astre est fixe par rapport au véhicule et défile avec le paysage. Comme le témoin a déjà au préalable été surpris par l’aspect du PAN et le considère à une distance proche (centaines de mètres dans le présent cas), ce défilement le long du paysage est compris comme un déplacement du PAN parallèlement au véhicule en reproduisant la vitesse de ce dernier. Par contre quand le véhicule fait des lacets la perception de déplacement parallèle au véhicule n’a plus court et fait place à un PAN qui coupe tout droit.
Le point de départ de la méprise « dite de boule suiveuse » semble ici être la non reconnaissance du soleil lorsque les témoins sont à l’arrêt. La raison est due à la présence nuageuse masquant et voilant le soleil, créant ainsi des aspects, intensités lumineuses et couleurs rapidement variables (les témoins notent le déplacement rapide des nuages), ainsi que des disparitions plus ou moins totales et des réapparitions. La variation d’intensité lumineuse est classiquement interprétée par un témoin ne reconnaissant pas le PAN comme une variation en distance, ici aussi source d’étrangeté. On sait aussi que le soleil derrière des nuages épars peut créer des faisceaux lumineux, autre source évidente d’étrangeté pour qui ne reconnait pas le soleil.
La parfaite cohérence entre la position vraie du Soleil et celle du PAN, et « l’effet de boule suiveuse » laissent peu de doute sur l’explication. Seule l’impossibilité d’affirmer que le ciel était suffisamment dégagé ce soir-là pour que le soleil soit visible des témoins nous empêche de considérer cette hypothèse comme certaine. Elle est néanmoins de grande probabilité. On peut noter les témoins n’étaient pas coutumiers du lieu, ce qui a pu faciliter aussi cette méprise.
En conséquence GEIPAN classe le cas en A : Méprise avec le soleil au coucher.
PAN n°2 du 2 Janvier 1985 :
La description de l’aspect du PAN de couleur orange pâle est cohérente avec l'aspect de Mars. On vérifie que la position et évolution du PAN correspondent aussi parfaitement à celles de Mars (à quelques degrés prés). L’observation ne devait pas être très étrange pour le témoin et l’est peut être devenue plus lorsqu’il a pris connaissance 12 jours plus tard de l’autre observation (14 janvier) relatée dans des termes bien plus étranges (et qui plus est par des militaires) et avec laquelle il était permis de faire un lien.
En conséquence GEIPAN classe le cas en A : Méprise avec Mars au coucher.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé MORMOIRON (84) 1985 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 14 janvier 1985, deux témoins T1 et T2 observent un phénomène lumineux particulier. Une sphère d'environ 3 mètres de diamètre dont la couleur passe progressivement du blanc vers l'orangé. Cette sphère qui devient aveuglante se déplace lentement et sans bruit. Elle semblera suivre le véhicule avant de disparaitre. Un autre témoin T3 avait fait auparavant, le 2 janvier, une observation d'une lueur qui elle ne se déplaçait pas.
Après enquête de gendarmerie et transmission au Geipan, les deux observations sont restées associées comme un tout sans explication conduisant à un classement D.
Le réexamen du cas conduit à une explication pour chacune des observations (voir les notes d’enquête).
Le réexamen conduit à distinguer 2 phénomènes distincts :
- le PAN n°1 : observé par T1 et T2 le 14 Janvier 1985 après 17H15.
- le PAN n°2 : observé par T3 le 2 Janvier 1985 après 21H.
PAN n°1 du 14 Janvier :
La description de l’aspect du PAN du 14 janvier est cohérente avec l'aspect du Soleil proche du coucher (couleur orange) vu à travers une couche nuageuse : le PAN est en effet une sphère lisse, produisant par moment une lumière éblouissante. La position et évolution du PAN correspond aussi.
On vérifie la présence du Soleil proche de son coucher dans la direction d'observation du PAN.
La perception par les témoins du déplacement du PAN est parfaitement explicable par le propre déplacement des témoins. C’est une illusion classique connue du GEIPAN contribuant à l’étrangeté et non reconnaissance d’un astre pour des témoins en déplacement, illusion dite « de la boule suiveuse ».
La direction de l’astre est bien sûr fixe en absolu. Quand la voiture suit un cap à peu près constant, l’astre est fixe par rapport au véhicule et défile avec le paysage. Comme le témoin a déjà au préalable été surpris par l’aspect du PAN et le considère à une distance proche (centaines de mètres dans le présent cas), ce défilement le long du paysage est compris comme un déplacement du PAN parallèlement au véhicule en reproduisant la vitesse de ce dernier. Par contre quand le véhicule fait des lacets la perception de déplacement parallèle au véhicule n’a plus court et fait place à un PAN qui coupe tout droit.
Le point de départ de la méprise « dite de boule suiveuse » semble ici être la non reconnaissance du soleil lorsque les témoins sont à l’arrêt. La raison est due à la présence nuageuse masquant et voilant le soleil, créant ainsi des aspects, intensités lumineuses et couleurs rapidement variables (les témoins notent le déplacement rapide des nuages), ainsi que des disparitions plus ou moins totales et des réapparitions. La variation d’intensité lumineuse est classiquement interprétée par un témoin ne reconnaissant pas le PAN comme une variation en distance, ici aussi source d’étrangeté. On sait aussi que le soleil derrière des nuages épars peut créer des faisceaux lumineux, autre source évidente d’étrangeté pour qui ne reconnait pas le soleil.
La parfaite cohérence entre la position vraie du Soleil et celle du PAN, et « l’effet de boule suiveuse » laissent peu de doute sur l’explication. Seule l’impossibilité d’affirmer que le ciel était suffisamment dégagé ce soir-là pour que le soleil soit visible des témoins nous empêche de considérer cette hypothèse comme certaine. Elle est néanmoins de grande probabilité. On peut noter les témoins n’étaient pas coutumiers du lieu, ce qui a pu faciliter aussi cette méprise.
En conséquence GEIPAN classe le cas en A : Méprise avec le soleil au coucher.
PAN n°2 du 2 Janvier 1985 :
La description de l’aspect du PAN de couleur orange pâle est cohérente avec l'aspect de Mars. On vérifie que la position et évolution du PAN correspondent aussi parfaitement à celles de Mars (à quelques degrés prés). L’observation ne devait pas être très étrange pour le témoin et l’est peut être devenue plus lorsqu’il a pris connaissance 12 jours plus tard de l’autre observation (14 janvier) relatée dans des termes bien plus étranges (et qui plus est par des militaires) et avec laquelle il était permis de faire un lien.
En conséquence GEIPAN classe le cas en A : Méprise avec Mars au coucher.