MOULEZAN (30) 26.12.2018
Résumé
Observation du déplacement vers l'Est d'un objet avec des points lumineux ; trajectoire rectiligne puis en courbe : observation très probable de la Station Spatiale Internationale (ISS).
Description
Le 26 décembre 2018 à 06h45 un témoin déjeunant dans son salon est intrigué par la vue du déplacement d'un objet dans le ciel. Il pense à un satellite mais sa grandeur l'étonne. Le témoin sort et observe un objet dont quatre points lumineux lui suggère une forme carrée. L'objet se déplace du Sud/Sud Ouest vers l'Est sans qu'aucun bruit particulier ne soit entendu. Il se déplace sur une trajectoire rectiligne mais commence à "onduler" puis fait un long virage avant d'être perdu de vue.
Le témoin a très probablement observé un passage de la Station Spatiale Internationale (ISS). Il a cru voir un satellite "mais c'était plus gros".
Effectivement l'ISS apparaît bien plus gros et plus lumineux qu'un satellite usuel.
On vérifie que l'ISS a bien ce matin-là une trajectoire conforme à la description de Sud Ouest vers EST et dans l'exacte plage temporelle de l'observation. Voir le relevé ci-joint de trajectoires obtenu sur www.calsky.com.
L'aspect décrit correspond à beaucoup de témoignages reçus au GEIPAN. (Voir le site GEIPAN www.geipan.fr avec recherche de cas selon mot clef ISS, voir aussi la vidéo explicative Un satellite ou la Station Spatiale Internationale (ISS)).
Certains de ces témoignages GEIPAN font état, comme ici, d'une courbure de la trajectoire. Le fait est que la trajectoire, telle que vue par le témoin, d'un satellite qui ne passe pas par la verticale est réellement courbe. De plus, le passage au plus haut (ici 40°, mais le témoin le perçoit comme "presque au-dessus") est propice à de mauvaises perceptions de la trajectoire, car plus l'objet est haut moins le témoin est sensible à son positionnement et à son évolution dans son repérage de base qui est Nord, EST, SUD, OUEST. Les perceptions d'oscillation sur la trajectoire sont aussi classiques et correspondent au phénomène de perception connu appelé autocinétique (voir l'article suivantL'effet autocinétique.qui se produit lors de l'observation d'un point lumineux dans l'obscurité.
Une particularité ici est que le témoin distingue plusieurs points lumineux distincts, 5 exactement. La capacité de séparation angulaire (distinction entre deux points) de l’œil humain est de l'ordre de 1/60 de degré, soit 1/3600 de radian. Pour un objet à 400 km de distance, les points ne pourraient être distingués que si leur séparation est supérieure à 100m. Hors la station a une envergure de l'ordre de 100 m ce qui en théorie ne permet pas de distinguer des points à l’intérieur. Mais la capacité de séparation est une notion complexe qui dépend du témoin (celui-ci peut avoir une capacité au delà de la moyenne) et du contraste radiométrique qui est ici très fort car ces lumières sont vues sur fond noir. Un facteur deux ou trois en mieux par rapport à cette capacité standard permet d’expliquer l’observation de plusieurs points (plus réfléchissant sur la station). Le fait que la station soit à ce moment-là accompagnée de quatre autres satellites de ravitaillement (voir relevé de satellites joint) ne permet pas d'expliquer ces 5 points car les satellites sont alors arrimés à la station (sauf peut-être un seul à un moment donné) et cela n'accroît pas la taille d'ensemble de l'objet.
La particularité ci-dessus n'est pas totalement expliquée mais ne s'oppose pas pour autant à l'hypothèse. Enfin la station spatiale est alors presque aussi brillante que VENUS. Il n'est guère possible que le témoin ait observé un PAN autre que l'ISS, sans distinguer aussi l'ISS qui serait alors en voisinage proche du PAN en évoluant comme ce dernier et en même temps.
En conséquence le GEIPAN classe le cas en A : observation très probable de la Station Spatiale Internationale (ISS).
Le témoin a très probablement observé un passage de la Station Spatiale Internationale (ISS). Il a cru voir un satellite "mais c'était plus gros".
Effectivement l'ISS apparaît bien plus gros et plus lumineux qu'un satellite usuel.
On vérifie que l'ISS a bien ce matin-là une trajectoire conforme à la description de Sud Ouest vers EST et dans l'exacte plage temporelle de l'observation. Voir le relevé ci-joint de trajectoires obtenu sur www.calsky.com.
L'aspect décrit correspond à beaucoup de témoignages reçus au GEIPAN. (Voir le site GEIPAN www.geipan.fr avec recherche de cas selon mot clef ISS, voir aussi la vidéo explicative Un satellite ou la Station Spatiale Internationale (ISS)).
Certains de ces témoignages GEIPAN font état, comme ici, d'une courbure de la trajectoire. Le fait est que la trajectoire, telle que vue par le témoin, d'un satellite qui ne passe pas par la verticale est réellement courbe. De plus, le passage au plus haut (ici 40°, mais le témoin le perçoit comme "presque au-dessus") est propice à de mauvaises perceptions de la trajectoire, car plus l'objet est haut moins le témoin est sensible à son positionnement et à son évolution dans son repérage de base qui est Nord, EST, SUD, OUEST. Les perceptions d'oscillation sur la trajectoire sont aussi classiques et correspondent au phénomène de perception connu appelé autocinétique (voir l'article suivantL'effet autocinétique.qui se produit lors de l'observation d'un point lumineux dans l'obscurité.
Une particularité ici est que le témoin distingue plusieurs points lumineux distincts, 5 exactement. La capacité de séparation angulaire (distinction entre deux points) de l’œil humain est de l'ordre de 1/60 de degré, soit 1/3600 de radian. Pour un objet à 400 km de distance, les points ne pourraient être distingués que si leur séparation est supérieure à 100m. Hors la station a une envergure de l'ordre de 100 m ce qui en théorie ne permet pas de distinguer des points à l’intérieur. Mais la capacité de séparation est une notion complexe qui dépend du témoin (celui-ci peut avoir une capacité au delà de la moyenne) et du contraste radiométrique qui est ici très fort car ces lumières sont vues sur fond noir. Un facteur deux ou trois en mieux par rapport à cette capacité standard permet d’expliquer l’observation de plusieurs points (plus réfléchissant sur la station). Le fait que la station soit à ce moment-là accompagnée de quatre autres satellites de ravitaillement (voir relevé de satellites joint) ne permet pas d'expliquer ces 5 points car les satellites sont alors arrimés à la station (sauf peut-être un seul à un moment donné) et cela n'accroît pas la taille d'ensemble de l'objet.
La particularité ci-dessus n'est pas totalement expliquée mais ne s'oppose pas pour autant à l'hypothèse. Enfin la station spatiale est alors presque aussi brillante que VENUS. Il n'est guère possible que le témoin ait observé un PAN autre que l'ISS, sans distinguer aussi l'ISS qui serait alors en voisinage proche du PAN en évoluant comme ce dernier et en même temps.
En conséquence le GEIPAN classe le cas en A : observation très probable de la Station Spatiale Internationale (ISS).