TOULOUSE (31) 17.05.2015
Résumé
Observation du passage silencieux dans la nuit d'une formation en V de points lumineux et détachement de l'un de ces points : observation probable d'oiseaux (migrants en formation).
Description
Le 17 mai 2015 vers 23h16, un témoin qui observe le ciel nocturne, est intrigué par l'apparition d'une succession de points lumineux (le témoin en a compté jusqu'à 8) et qui forment progressivement un grand V. L'ensemble vole silencieusement à basse altitude. L'un des points se détache de la formation et l'ensemble disparaît. Aucun autre témoignage ne sera recueilli. Le témoin a transmis son témoignage au GEIPAN le 16 juin 2015, par le biais du questionnaire GEIPAN. Une rencontre avec le témoin a eu lieu le 15 Décembre 2015 pour un entretien cognitif et une reconstitution.
L'étrangeté du cas résulte de la formation en V des lumières et de leur séquencement d'apparition et extinction.
La formation en « V » ne se rencontre guère que dans deux cas de figure :
- une patrouille d’avions ou drones volant en formation ;
- un groupe d’oiseaux migrants.
S'agissant de la « patrouille d’avions ou drones », étonnant de nuit en milieu urbain et pourquoi les lumières des engins auraient suivi un tel séquencement ?
L’hypothèse « groupe d’oiseaux migrants » permet par contre d’expliquer ce séquencement :
- on est un peu en dehors d'une période de migration, mais les mouettes et les goélands se déplacent parfois la nuit lorsque leur dortoir est dérangé, par exemple, et elles volent alors à basse altitude, leur corps blanc, même à peine éclairé par des lumières urbaines, peut donner une impression lumineuse (et surtout, "blanche"). Cela peut aussi être des canards qui se déplacent la nuit et forment fréquemment des V ;
- l’entrée de la formation dans une zone légèrement plus éclairée a pu produire cette apparition immédiate pour chaque oiseau (de l’ombre à une lumière suffisante) et progressive pour le V. Le séquencement des lumières tel qu’observé indiquerait que le V est rentré par la gauche en longeant une zone plus éclairée ;
- tout a disparu d'un coup, ce qui indiquerait que le V est sorti de la zone éclairée en rencontrant un front d’ombre (ou moins éclairé) assez transverse à son déplacement, alors que le front plus éclairé provoquant l’apparition était plus aligné le long du déplacement ;
- un oiseau a très bien pu se détacher de la formation un court instant. Ceci est plus singulier mais n'est pas contradictoire, d'autant qu'on ne sait pas combien de temps se produit ce détachement survenu juste avant l'extinction.
Cette hypothèse a pu être expliquée avec le concours d’un expert ornithologue.
Néanmoins, il n’a pas été possible de comprendre comment la configuration d’éclairage du quartier pouvait produire un contraste aussi net et linéaire à l’altitude des oiseaux. Cela voudrait dire qu’un changement assez faible de l’éclairage peut faire apparaître ou disparaître un oiseau blanc dans un ciel de nuit, ou alors qu’un évènement particulier ce soir-là (on est un dimanche soir) ait conduit à des éclairages particuliers.
Le témoignage est consistant. Il est précis et a pu faire l'objet d'une reconstitution sur place.
En conséquence le GEIPAN, classe le cas en B : observation probable d'oiseaux (migrants en formation).
L’explication d’un phénomène « oiseau » est récente au GEIPAN, il est possible que certaines observations passées non expliquées (ou mal expliquées), y compris moins étranges (sans ce séquencement particulier ici de lumières) puissent en fait relever de ce phénomène.
L'étrangeté du cas résulte de la formation en V des lumières et de leur séquencement d'apparition et extinction.
La formation en « V » ne se rencontre guère que dans deux cas de figure :
- une patrouille d’avions ou drones volant en formation ;
- un groupe d’oiseaux migrants.
S'agissant de la « patrouille d’avions ou drones », étonnant de nuit en milieu urbain et pourquoi les lumières des engins auraient suivi un tel séquencement ?
L’hypothèse « groupe d’oiseaux migrants » permet par contre d’expliquer ce séquencement :
- on est un peu en dehors d'une période de migration, mais les mouettes et les goélands se déplacent parfois la nuit lorsque leur dortoir est dérangé, par exemple, et elles volent alors à basse altitude, leur corps blanc, même à peine éclairé par des lumières urbaines, peut donner une impression lumineuse (et surtout, "blanche"). Cela peut aussi être des canards qui se déplacent la nuit et forment fréquemment des V ;
- l’entrée de la formation dans une zone légèrement plus éclairée a pu produire cette apparition immédiate pour chaque oiseau (de l’ombre à une lumière suffisante) et progressive pour le V. Le séquencement des lumières tel qu’observé indiquerait que le V est rentré par la gauche en longeant une zone plus éclairée ;
- tout a disparu d'un coup, ce qui indiquerait que le V est sorti de la zone éclairée en rencontrant un front d’ombre (ou moins éclairé) assez transverse à son déplacement, alors que le front plus éclairé provoquant l’apparition était plus aligné le long du déplacement ;
- un oiseau a très bien pu se détacher de la formation un court instant. Ceci est plus singulier mais n'est pas contradictoire, d'autant qu'on ne sait pas combien de temps se produit ce détachement survenu juste avant l'extinction.
Cette hypothèse a pu être expliquée avec le concours d’un expert ornithologue.
Néanmoins, il n’a pas été possible de comprendre comment la configuration d’éclairage du quartier pouvait produire un contraste aussi net et linéaire à l’altitude des oiseaux. Cela voudrait dire qu’un changement assez faible de l’éclairage peut faire apparaître ou disparaître un oiseau blanc dans un ciel de nuit, ou alors qu’un évènement particulier ce soir-là (on est un dimanche soir) ait conduit à des éclairages particuliers.
Le témoignage est consistant. Il est précis et a pu faire l'objet d'une reconstitution sur place.
En conséquence le GEIPAN, classe le cas en B : observation probable d'oiseaux (migrants en formation).
L’explication d’un phénomène « oiseau » est récente au GEIPAN, il est possible que certaines observations passées non expliquées (ou mal expliquées), y compris moins étranges (sans ce séquencement particulier ici de lumières) puissent en fait relever de ce phénomène.