GUERARD (77) 12.05.1992
Résumé
Observations d'un spot lumineux jaune fixe changeant ensuite de forme et se déplaçant sur une trajectoire montante ; changement de direction et éloignement : observation d'un avion.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé COULOMMIERS (77) 12.05.1992 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 12 mai 1992 vers 22 heures 30, un témoin depuis le 1er étage de son domicile observe "un spot lumineux jaune" dans le ciel. Rejoint par un second témoin (T2), ils observent le PAN qui semble s'allonger et suit lentement une trajectoire montante. Dans une dernière phase le PAN change de direction en laissant apparaître derrière lui une trainée jaune. Aucun bruit n'est entendu durant l'observation. Le PAN s'éloigne progressivement. Ces deux témoignages sont enregistrés en gendarmerie qui mène une enquête (voir PV). Le T1 rapporte en début de procès verbal d'audition deux autres observations faites antérieurement.
Le PAN observé par les deux témoins s’apparente à un simple aéronef, observé dans une première phase de face, feux d’atterrissage allumés, semblant immobile ou se déplaçant lentement car en direction des témoins ; puis dans une seconde et troisième phase, ayant effectué un virage tout en gagnant de l’altitude jusqu’à rencontrer une couche atmosphérique plus propice à la formation d’une traînée de condensation, et semblant se déplacer rapidement en « accélérant brutalement » après son virage, car observé à présent plus transversalement (voir le compte-rendu d'enquête).
Cette trainée de condensation a même commencé probablement à être visible en fin de première phase, comme étant très courte, mais comme les témoins n’ont pas pu distinguer l’avion de sa trainée, ils ont dans un premier temps assimilé le tout comme étant un seul et unique objet « s’allongeant », pour ensuite, lorsque cette trainée s’allonge davantage après le virage, distinguer les deux.
Cet avion pourrait avoir décollé en vol VFRn (vol de nuit) de l’aéroport d’Auxerre-Branches et se diriger vers le nord, face aux témoins, avant d’effectuer un virage vers le nord-est, vers sa destination finale.
L’apparence du PAN décrite par les témoins en phase 1 (« spot lumineux de couleur jaune » brillant d’un « éclat très fort ») est tout à fait compatible avec cette hypothèse, qu’ils ne rejettent que pour l’absence de bruit perçu. Or, à grande distance et en fonction du vent (porteur ou non), le bruit d’un aéronef peut très bien ne pas être perçu.
Dans la seconde phase, la description faite par les témoins (« trainée lumineuse très longue de la même couleur que lui ») cadre tout à fait avec l’observation d’une traînée de condensation produite par cet avion, se trouvant à cet instant à une altitude propice à la formation d’une telle traînée.
L’observation s’étant déroulée au crépuscule, nous avons tenté de déterminer s’il était possible que cette traînée soit encore éclairée par le soleil, se trouvant déjà à 10° sous l'horizon au moment de l’observation. Malheureusement, trop d’incertitudes sur les données existantes et de variables sensibles aux mesures sont présentes et ne permettent pas de conclure de façon certaine sur ce point.
En conséquence GEIPAN classe le cas en B : observation probable d’un avion.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé COULOMMIERS (77) 12.05.1992 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 12 mai 1992 vers 22 heures 30, un témoin depuis le 1er étage de son domicile observe "un spot lumineux jaune" dans le ciel. Rejoint par un second témoin (T2), ils observent le PAN qui semble s'allonger et suit lentement une trajectoire montante. Dans une dernière phase le PAN change de direction en laissant apparaître derrière lui une trainée jaune. Aucun bruit n'est entendu durant l'observation. Le PAN s'éloigne progressivement. Ces deux témoignages sont enregistrés en gendarmerie qui mène une enquête (voir PV). Le T1 rapporte en début de procès verbal d'audition deux autres observations faites antérieurement.
Le PAN observé par les deux témoins s’apparente à un simple aéronef, observé dans une première phase de face, feux d’atterrissage allumés, semblant immobile ou se déplaçant lentement car en direction des témoins ; puis dans une seconde et troisième phase, ayant effectué un virage tout en gagnant de l’altitude jusqu’à rencontrer une couche atmosphérique plus propice à la formation d’une traînée de condensation, et semblant se déplacer rapidement en « accélérant brutalement » après son virage, car observé à présent plus transversalement (voir le compte-rendu d'enquête).
Cette trainée de condensation a même commencé probablement à être visible en fin de première phase, comme étant très courte, mais comme les témoins n’ont pas pu distinguer l’avion de sa trainée, ils ont dans un premier temps assimilé le tout comme étant un seul et unique objet « s’allongeant », pour ensuite, lorsque cette trainée s’allonge davantage après le virage, distinguer les deux.
Cet avion pourrait avoir décollé en vol VFRn (vol de nuit) de l’aéroport d’Auxerre-Branches et se diriger vers le nord, face aux témoins, avant d’effectuer un virage vers le nord-est, vers sa destination finale.
L’apparence du PAN décrite par les témoins en phase 1 (« spot lumineux de couleur jaune » brillant d’un « éclat très fort ») est tout à fait compatible avec cette hypothèse, qu’ils ne rejettent que pour l’absence de bruit perçu. Or, à grande distance et en fonction du vent (porteur ou non), le bruit d’un aéronef peut très bien ne pas être perçu.
Dans la seconde phase, la description faite par les témoins (« trainée lumineuse très longue de la même couleur que lui ») cadre tout à fait avec l’observation d’une traînée de condensation produite par cet avion, se trouvant à cet instant à une altitude propice à la formation d’une telle traînée.
L’observation s’étant déroulée au crépuscule, nous avons tenté de déterminer s’il était possible que cette traînée soit encore éclairée par le soleil, se trouvant déjà à 10° sous l'horizon au moment de l’observation. Malheureusement, trop d’incertitudes sur les données existantes et de variables sensibles aux mesures sont présentes et ne permettent pas de conclure de façon certaine sur ce point.
En conséquence GEIPAN classe le cas en B : observation probable d’un avion.