SAINT-FLORENT (45) 30.06.1979
Résumé
Observations lointaines d'un phénomène rouge en déplacement lent : méprise de la Lune au coucher.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque en cas de type « A » et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen. Celui-ci n'a pas pour but de diminuer ou augmenter telle ou telle catégorie de classement mais d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification explicité dans une note d'enquête. Ce cas d'observation fait partie de cas classés « A » en 1979 par le GEPAN, sous le nom de COULLONS (45) 10.06.1979.
Le 30 juin 1979 vers 0h30 quatre personnes dans un véhicule circulent sur la D 54 entre Saint-Florent (45) et Villemurlin (45) (voir les notes d'enquête). Arrivés au chemin vers le lieu-dit Pierrefitte, ils aperçoivent au loin un phénomène de couleur rouge qui semble descendre du ciel au niveau de la route. La forme décrite varie selon les témoins (en forme de banane avec les pointes vers le ciel ou en forme de goutte). La voiture arrêtée, ils observent le PAN : aucun bruit n'est entendu, aucun signal lumineux intermittent sur le PAN ne sont remarqués. Les témoins voient alors le Pan se déplacer lentement. Apeurés, ils décident de faire demi-tour pour repartir vers Coullons afin d'avertir la gendarmerie. Un des témoins verra le PAN disparaitre derrière les arbres bordant la route. Reçus par les gendarmes à 0h55 ces derniers partent immédiatement à l'endroit indiqué sans les témoins.
Les premières constations la nuit même à 1h20 ne permettent pas de trouver de traces. Le lendemain, les gendarmes en compagnie des témoins retournent sur les lieux présumés du PAN et découvrent un foyer d'un diamètre de 1,60m. Les cendres sont encore chaudes. Aucune autre trace sur le sol ou dans la végétation et aucun autre témoignage ne sera recueilli. L'enquête démontrera que l'avant-veille (le 28 juin) des agriculteurs ont allumé un feu de broussailles. Les gendarmes émettent l'hypothèse que les témoins ont certainement aperçu un tourbillon d'escarbilles provenant du feu de broussailles ce qui expliquerait la forme en poire ou goutte du phénomène ainsi que sa couleur rouge.
Malgré une concordance de lieux entre la position apparente du lieu du PAN et l’emplacement du foyer du feu de broussaille, l’hypothèse d’une méprise avec ce dernier convient mal avec l’observation du PAN. Aujourd'hui l'hypothèse envisageable d'une méprise avec la Lune est confortée non seulement par le fait que la Lune était en train de se coucher, ce qui est parfaitement cohérent avec la couleur rouge du PAN, mais également par le fait que son azimut (281°) correspond parfaitement à celui de l’axe de la D54. De plus, l’aspect visuel de la Lune au coucher est parfaitement cohérent avec celui du PAN tel que décrit par les témoins, le croissant lunaire étant posé sur l’horizon. Bien que les témoins ne mentionnent pas la présence de la Lune, elle était visible dans l'axe qu'ils indiquent. La parfaite cohérence entre la position vraie de la Lune, sa localisation et les descriptions fournies par les témoins ne laisse pas de doute sur la méprise. Ce n'est pas la perception visuelle des témoins qui est en cause, mais l'interprétation que les témoins font de leur observation à travers leur ressenti (fatigue, conduite, peur).
Le GEIPAN classe ce cas A : méprise avec la Lune au coucher.
Le 30 juin 1979 vers 0h30 quatre personnes dans un véhicule circulent sur la D 54 entre Saint-Florent (45) et Villemurlin (45) (voir les notes d'enquête). Arrivés au chemin vers le lieu-dit Pierrefitte, ils aperçoivent au loin un phénomène de couleur rouge qui semble descendre du ciel au niveau de la route. La forme décrite varie selon les témoins (en forme de banane avec les pointes vers le ciel ou en forme de goutte). La voiture arrêtée, ils observent le PAN : aucun bruit n'est entendu, aucun signal lumineux intermittent sur le PAN ne sont remarqués. Les témoins voient alors le Pan se déplacer lentement. Apeurés, ils décident de faire demi-tour pour repartir vers Coullons afin d'avertir la gendarmerie. Un des témoins verra le PAN disparaitre derrière les arbres bordant la route. Reçus par les gendarmes à 0h55 ces derniers partent immédiatement à l'endroit indiqué sans les témoins.
Les premières constations la nuit même à 1h20 ne permettent pas de trouver de traces. Le lendemain, les gendarmes en compagnie des témoins retournent sur les lieux présumés du PAN et découvrent un foyer d'un diamètre de 1,60m. Les cendres sont encore chaudes. Aucune autre trace sur le sol ou dans la végétation et aucun autre témoignage ne sera recueilli. L'enquête démontrera que l'avant-veille (le 28 juin) des agriculteurs ont allumé un feu de broussailles. Les gendarmes émettent l'hypothèse que les témoins ont certainement aperçu un tourbillon d'escarbilles provenant du feu de broussailles ce qui expliquerait la forme en poire ou goutte du phénomène ainsi que sa couleur rouge.
Malgré une concordance de lieux entre la position apparente du lieu du PAN et l’emplacement du foyer du feu de broussaille, l’hypothèse d’une méprise avec ce dernier convient mal avec l’observation du PAN. Aujourd'hui l'hypothèse envisageable d'une méprise avec la Lune est confortée non seulement par le fait que la Lune était en train de se coucher, ce qui est parfaitement cohérent avec la couleur rouge du PAN, mais également par le fait que son azimut (281°) correspond parfaitement à celui de l’axe de la D54. De plus, l’aspect visuel de la Lune au coucher est parfaitement cohérent avec celui du PAN tel que décrit par les témoins, le croissant lunaire étant posé sur l’horizon. Bien que les témoins ne mentionnent pas la présence de la Lune, elle était visible dans l'axe qu'ils indiquent. La parfaite cohérence entre la position vraie de la Lune, sa localisation et les descriptions fournies par les témoins ne laisse pas de doute sur la méprise. Ce n'est pas la perception visuelle des témoins qui est en cause, mais l'interprétation que les témoins font de leur observation à travers leur ressenti (fatigue, conduite, peur).
Le GEIPAN classe ce cas A : méprise avec la Lune au coucher.