(DPT) LOIRET (45) 09.01.2020
Summary
Observations multiples de la présence dans le ciel nuageux de lumières rouges en mouvement : observation probable de fusées de détresse.
Description
Le 9 janvier 2020, quatre militaires de l'équipe de surveillance de la base aérienne BA 123 d'Orléans-Bricy ont signalé avoir observé des lumières rouges non identifiées du côté nord de la base. Une patrouille de la Gendarmerie a été envoyée sur place mais n'a trouvé aucun élément particulier. Les quatre membres du personnel ont été interrogés. De plus, trois autres témoins indépendants ont également rapporté des observations similaires. Ce cas traite de l'ensemble de ces sept témoignages recueillis.
La consistance* est remarquable, avec sept témoignages, la plupart étant détaillés, incluant trois témoins indépendants. De plus, deux vidéos enregistrées par T1 ont permis l'analyse.
L'enquête a établi que les PANs observés par les sept témoins étaient probablement des fusées de détresse lancées depuis une zone inhabitée, vraisemblablement un champ (voir le rapport d'enquête).
Cette conclusion s’appuie sur les éléments suivants :
- La couleur rouge, caractéristique des fusées de détresse;
- La forme, variant entre ponctuelle et en boule en fonction de la distance au témoin;
- La forte luminosité;
- Les déplacements et trajectoires, avec des montées rapides suivies de descentes plus lentes (la fusée étant freinée par son parachute), suivant une trajectoire en arc-de-cercle ou courbe;
- La durée d'observation individuelle de chaque PAN, qui est brève (quelques secondes au maximum), confirmée par l'analyse des deux vidéos prises par T1;
- Une particularité notée par trois témoins : la présence d'une traînée, décrite comme soit lumineuse, de la même couleur que le corps du PAN, soit blanche, similaire à une traînée de fumée.
Les vitesses élevées observées, qui ont surpris les témoins T5 et T7, sont compatibles avec l'hypothèse des fusées de détresse.
L'étrangeté observée à la fois par T1 et T5, concernant un déplacement horizontal apparent des PAN, peut être expliquée de manière distincte pour chaque témoin :
Concernant T1, il a été démontré que les PAN ne se déplacent pas uniquement horizontalement, mais qu'ils sont accompagnés d'une composante verticale, comme cela a été mis en évidence par la première vidéo. De plus, la distance et la brièveté de l'apparition des PAN dans la seconde vidéo, ne permettent pas une évaluation précise à l'œil nu d'un déplacement uniquement horizontal. Pour T5, la zone d'observation est caractérisée par de vastes champs proches, sans obstacles limitant la vision. Seuls quelques arbres et habitations des hameaux et villages peuvent être aperçus au loin vers le sud/sud-est. Dans de telles conditions, un objet ayant peu ou pas de mouvement horizontal intrinsèque (contrairement à l'observateur), et se trouvant entre le témoin et ces objets distants, tend à subir les effets de la parallaxe, à savoir cet effet visuel qui se produit lorsque l'observation d'un objet change en fonction du point de vue de l'observateur. Dans ce cas, la zone d'observation de T5 est caractérisée par de vastes champs sans obstacles proches. Lorsque T5 se déplace horizontalement, les objets distants tels que les arbres, habitations ou villages vers le sud/sud-est, semblent se déplacer dans la direction opposée à celle de T5. Cela crée l'illusion d'un déplacement horizontal des PAN dans le sens inverse du mouvement de l'observateur.
Les gendarmes ont mené une enquête exhaustive sur place, mais sans parvenir à identifier la personne responsable du lancement des fusées. Cependant, il n'est pas exclu qu'un individu possédant des fusées et souhaitant s'en débarrasser sans contrainte, les ait lancées dans un endroit dégagé, dépourvu de toute habitation. La triangulation effectuée à partir des directions d'observation des témoins indique en effet une zone entièrement inhabitée au milieu des champs.
Le GEIPAN classe le cas en « B » observation probable de fusées de détresse.
*Selon les critères du GEIPAN, la consistance est la quantité d’informations considérées comme fiables, recueillies pour un témoignage.
La consistance* est remarquable, avec sept témoignages, la plupart étant détaillés, incluant trois témoins indépendants. De plus, deux vidéos enregistrées par T1 ont permis l'analyse.
L'enquête a établi que les PANs observés par les sept témoins étaient probablement des fusées de détresse lancées depuis une zone inhabitée, vraisemblablement un champ (voir le rapport d'enquête).
Cette conclusion s’appuie sur les éléments suivants :
- La couleur rouge, caractéristique des fusées de détresse;
- La forme, variant entre ponctuelle et en boule en fonction de la distance au témoin;
- La forte luminosité;
- Les déplacements et trajectoires, avec des montées rapides suivies de descentes plus lentes (la fusée étant freinée par son parachute), suivant une trajectoire en arc-de-cercle ou courbe;
- La durée d'observation individuelle de chaque PAN, qui est brève (quelques secondes au maximum), confirmée par l'analyse des deux vidéos prises par T1;
- Une particularité notée par trois témoins : la présence d'une traînée, décrite comme soit lumineuse, de la même couleur que le corps du PAN, soit blanche, similaire à une traînée de fumée.
Les vitesses élevées observées, qui ont surpris les témoins T5 et T7, sont compatibles avec l'hypothèse des fusées de détresse.
L'étrangeté observée à la fois par T1 et T5, concernant un déplacement horizontal apparent des PAN, peut être expliquée de manière distincte pour chaque témoin :
Concernant T1, il a été démontré que les PAN ne se déplacent pas uniquement horizontalement, mais qu'ils sont accompagnés d'une composante verticale, comme cela a été mis en évidence par la première vidéo. De plus, la distance et la brièveté de l'apparition des PAN dans la seconde vidéo, ne permettent pas une évaluation précise à l'œil nu d'un déplacement uniquement horizontal. Pour T5, la zone d'observation est caractérisée par de vastes champs proches, sans obstacles limitant la vision. Seuls quelques arbres et habitations des hameaux et villages peuvent être aperçus au loin vers le sud/sud-est. Dans de telles conditions, un objet ayant peu ou pas de mouvement horizontal intrinsèque (contrairement à l'observateur), et se trouvant entre le témoin et ces objets distants, tend à subir les effets de la parallaxe, à savoir cet effet visuel qui se produit lorsque l'observation d'un objet change en fonction du point de vue de l'observateur. Dans ce cas, la zone d'observation de T5 est caractérisée par de vastes champs sans obstacles proches. Lorsque T5 se déplace horizontalement, les objets distants tels que les arbres, habitations ou villages vers le sud/sud-est, semblent se déplacer dans la direction opposée à celle de T5. Cela crée l'illusion d'un déplacement horizontal des PAN dans le sens inverse du mouvement de l'observateur.
Les gendarmes ont mené une enquête exhaustive sur place, mais sans parvenir à identifier la personne responsable du lancement des fusées. Cependant, il n'est pas exclu qu'un individu possédant des fusées et souhaitant s'en débarrasser sans contrainte, les ait lancées dans un endroit dégagé, dépourvu de toute habitation. La triangulation effectuée à partir des directions d'observation des témoins indique en effet une zone entièrement inhabitée au milieu des champs.
Le GEIPAN classe le cas en « B » observation probable de fusées de détresse.
*Selon les critères du GEIPAN, la consistance est la quantité d’informations considérées comme fiables, recueillies pour un témoignage.