PLOUHINEC (56) 12.12.2020
Summary
Observation d'un "gros panache de fumée ou vapeur (effet de vrille)" dans le ciel diurne : trainée de condensation d'avion.
Description
Le 12 décembre 2020, à 17h27, heure locale, l'attention du témoin est attirée, en direction SSO par rapport à sa position, par une traînée dans le ciel qui lui semble ”bizarre”. Le témoin prend rapidement son appareil photo et réussit à prendre quelques photos de cet objet fonçant vers l'océan. Le témoin s'interroge, pensant à un débris spatial d’origine humaine, une petite météorite entrant dans l'atmosphère ou alors un lien avec le SpaceShipTwo (protoptype d'avion spatial).
Le témoin précise que son appareil photo est resté à l’heure d’été. Par conséquent l’heure est en fait 15h27 TU soit 16h27 heure locale d’hiver.
Afin de vérifier l’heure de l’observation, il a été demandé au témoin de prendre une photo de l’horloge parlante. Cela a permis de mettre en évidence une dérive positive de l'heure de l’appareil photo de 15mn. En prenant l’hypothèse d’une dérive constante entre décembre 2020 et avril 2021, l’observation peut alors être horodatée à 15h12 TU.
Le témoin mentionne une direction d’observation de 225° et une élévation de 20°.
L’analyse des photos et l’utilisation de Google Maps/Géoportail permet de définir une direction d’observation de l’ordre de 220° (voir document).
A 16h12 heure locale, le Soleil était dans l'azimut 222° et à une hauteur de 8°. Son azimut le place donc dans le champ (horizontal) de la photo. Comme on ne le voit pas, on peut supposer qu'il est caché par l'épaisse couche nuageuse visible au-dessus de l'horizon, couche nuageuse confirmée par les sites de météorologie (6/8 octas de couverture nuageuse, soit ciel très nuageux).
Les photos transmises par le témoin (forme, couleur) orientent sur une méprise aéronautique : trainée de condensation.
Le site Flightradar24 permet d’identifier un avion candidat, un Airbus A321, TP1359, faisant la liaison Londres – Lisbonne, qui à 15h12 était situé à 35 000 pieds d’altitude, à la distance d’environ 150km du point d’observation et dans la direction Sud / Sud-Ouest (voir document).
Les photos envoyées par le témoin permettent de voir que l’objet se déplace de la gauche vers la droite, il faut donc que la trainée soit localisée au sud du point de l’observation. Or l’avion identifié a une trajectoire qui passe au nord.
Une analyse des vents en altitude (voir document) fait état d’un vent de 216 km/h orienté 315° à l’endroit pressenti de l’avion, ce qui peut donc conduire à une dérive de la trainée de plusieurs kilomètres la faisant alors passer de la position nord à la position sud par rapport au témoin.
La forme allongée que l’on voit sur les premières photos semble bien correspondre à la traînée de condensation d'un avion (le zoom semblerait même évoquer un biréacteur).
L'azimut de l'avion étant voisin de celui du Soleil, la réflexion est alors excellente.
Il est important de signaler que l'observation des trainées de condensation des avions, dans certaines conditions météorologiques et astronomiques, peut être particulièrement spectaculaire et donner lieu à des spéculations quant à leur origine.
Lorsque les masses d’air en altitude sont très humides, cela favorise la persistance de ces trainées qui s'étalent et se dispersent de façon aléatoire au gré des vents d'altitude (voir l'article suivant trainée de condensation).
Le GEIPAN classe le cas en "A" : méprise avec une trainée de condensation.
Le témoin précise que son appareil photo est resté à l’heure d’été. Par conséquent l’heure est en fait 15h27 TU soit 16h27 heure locale d’hiver.
Afin de vérifier l’heure de l’observation, il a été demandé au témoin de prendre une photo de l’horloge parlante. Cela a permis de mettre en évidence une dérive positive de l'heure de l’appareil photo de 15mn. En prenant l’hypothèse d’une dérive constante entre décembre 2020 et avril 2021, l’observation peut alors être horodatée à 15h12 TU.
Le témoin mentionne une direction d’observation de 225° et une élévation de 20°.
L’analyse des photos et l’utilisation de Google Maps/Géoportail permet de définir une direction d’observation de l’ordre de 220° (voir document).
A 16h12 heure locale, le Soleil était dans l'azimut 222° et à une hauteur de 8°. Son azimut le place donc dans le champ (horizontal) de la photo. Comme on ne le voit pas, on peut supposer qu'il est caché par l'épaisse couche nuageuse visible au-dessus de l'horizon, couche nuageuse confirmée par les sites de météorologie (6/8 octas de couverture nuageuse, soit ciel très nuageux).
Les photos transmises par le témoin (forme, couleur) orientent sur une méprise aéronautique : trainée de condensation.
Le site Flightradar24 permet d’identifier un avion candidat, un Airbus A321, TP1359, faisant la liaison Londres – Lisbonne, qui à 15h12 était situé à 35 000 pieds d’altitude, à la distance d’environ 150km du point d’observation et dans la direction Sud / Sud-Ouest (voir document).
Les photos envoyées par le témoin permettent de voir que l’objet se déplace de la gauche vers la droite, il faut donc que la trainée soit localisée au sud du point de l’observation. Or l’avion identifié a une trajectoire qui passe au nord.
Une analyse des vents en altitude (voir document) fait état d’un vent de 216 km/h orienté 315° à l’endroit pressenti de l’avion, ce qui peut donc conduire à une dérive de la trainée de plusieurs kilomètres la faisant alors passer de la position nord à la position sud par rapport au témoin.
La forme allongée que l’on voit sur les premières photos semble bien correspondre à la traînée de condensation d'un avion (le zoom semblerait même évoquer un biréacteur).
L'azimut de l'avion étant voisin de celui du Soleil, la réflexion est alors excellente.
Il est important de signaler que l'observation des trainées de condensation des avions, dans certaines conditions météorologiques et astronomiques, peut être particulièrement spectaculaire et donner lieu à des spéculations quant à leur origine.
Lorsque les masses d’air en altitude sont très humides, cela favorise la persistance de ces trainées qui s'étalent et se dispersent de façon aléatoire au gré des vents d'altitude (voir l'article suivant trainée de condensation).
Le GEIPAN classe le cas en "A" : méprise avec une trainée de condensation.