SAINT-GERVAIS (30) 09.09.1997
Summary
Trois observations sur deux jours et dans des directions différentes d’une boule lumineuse orange en déplacement et disparition : manque d'informations fiables.
Description
Le GEIPAN continue à publier l’ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l’époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd’hui l’objet d’un réexamen, dans le seul but d’être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l’expérience d’enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d’observation précédemment classé D et connu également sous le nom de BAGNOLS SUR CEZE 1997 fait partie d’un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le mardi 09 septembre 1997 à 21h30 le témoin situé chemin des Malins à SAINT-GERVAIS (30) aperçoit une boule lumineuse qui s'élève de la colline de Fontesquière, marque un temps d'arrêt, varie d'intensité lumineuse avant de disparaître. Le jeudi 11 septembre à 21h30, le même témoin situé chemin des Abels à SAINT-GERVAIS (30) observe au-dessus du rocher de la Cazelle une boule qui s'élève, marque un temps d'arrêt, prend une trajectoire horizontale vers l'Ouest et disparaît. Une demi-heure plus tard soit à 22h, le témoin (qui ne précise pas sa position) observe de nouveau une boule dans les collines de Cristolle. Cette boule s'élève du sol et disparaît. Le témoin décrit pour chaque observation une boule lumineuse orange d'un diamètre apparent de 8 à 10 centimètres. Aucun autre témoignage n'est recueilli. Aucune trace au sol ne sera relevée. Les conditions atmosphériques données par la gendarmerie sont très bonnes (nuit très claire et étoilée avec absence de vent). L'enquête de gendarmerie indique que la nuit du 09 septembre a été éclairée par le feu d'artifice de la ville de BAGNOLS-SUR-CEZE clôturant une fête votive.
Le témoin ne fait aucune distinction d’aspect du PAN entre ses trois observations (09 septembre à 22h, 11 septembre 21h30 et 22h).
Il est envisagé 4 hypothèses : ballon d'enfant échappé, ballon captif échappé, lanterne thaïlandaise, aéronefs (voir le compte-rendu d'enquête).
C'est la rétrodiffusion des lumières sol urbaines qui permettrait d'expliquer le caractère lumineux de ces ballons. Le caractère festif de ces ballons, surtout s’agissant d’un ballon captif de plusieurs mètres de diamètre n’est compatible qu'avec l’observation du 09 septembre (soirée de clôture de la fête votive). Cette hypothèse de ballons ne peut pas convenir pour le 11 septembre, d’autant moins que les zones survolées sont moins propices à un rétroéclairage par le sol.
Les hypothèses à considérer sont donc :
- aéronef ou lanterne le 11 septembre.
- aéronef ou lanterne ou ballon enfant ou ballon captif le 09 septembre.
En considérant que le témoin aurait fait part de distinction d’aspect s’ils les avaient perçues lors des différentes observations, il est estimé que la probabilité qu’il n’ait noté aucune différence d’aspects entre ces 4 hypothèses de nature aussi différente (surtout si le type ballon n’est possible que la première fois) est nulle.
Donc il s’agit de chercher une hypothèse commune aux observations, entre lanterne et aéronef.
Notons que si on devait se limiter à l’observation du 09 septembre, l’hypothèse ballon d’enfant serait éliminée aussi. La rétrodiffusion des lumières sol ne permet pas d'expliquer la perception de boule pour un ballon d'enfant vu d'aussi loin le 09 septembre. Cette difficulté d'explication est moindre pour un ballon captif échappé car plus gros, mais sa probabilité de présence est moindre pour le jour de fête et bien moindre encore hors fête.
L'hypothèse aéronef ne pourrait correspondre qu'à un avion léger ou militaire, ou à un hélicoptère, pour être si bas et si près, mais la lumière unique (et orange) n'est pas du tout compatible (non compatibilité avec trajectoire du PAN, absence de feux anticollision) pour une seule des observations et encore moins pour les trois.
Le lâcher de lanternes thaïlandaises paraît, en terme d'aspect et trajectoire, compatible des deux premières observations (09 et 11 septembre) et du peu connu de la dernière du 11 septembre. La réticence sur l'hypothèse porte principalement sur le fait que les lanternes thaïlandaises étaient rares en France en 1997 et ne sont devenues populaires qu'à partir de 2005 ou 2007. Mais des touristes les ayant achetées en voyage estival en Asie ont pu vouloir faire sensation avec, lors de la première fête se présentant en retour de vacances. Le coté précurseur et sensationnel dans cette pratique festive le 09 septembre aurait alors pu inciter à recommencer dès le prochain soir favorable (le 11 septembre) pour le plaisir de l’initiateur et de quelques spectateurs déjà impressionnés ou alléchés par la découverte le 09 septembre.
- Au niveau de la consistance, le témoin est unique mais fait une description assez précise des lieux et trajectoires, sauf pour la troisième observation. S'agissant de 3 observations successives, il est à regretter que la gendarmerie n'ait pas fait décrire explicitement chacune des 3 observations de manière à favoriser l'expression d’éventuelles différences de perception.
L'hypothèse lanternes peut répondre aux descriptions, mais voit sa probabilité entachée par l’utilisation encore rare en 1997. La répétition deux jours plus tard et hors soirée de fête conduit à un complément d’hypothèses, certes envisageables (tentation de reprendre au plus tôt une telle expérience aussi novatrice), mais encore réductrice de probabilité. Au final la consistance s'avère trop marginale pour soutenir une telle hypothèse quand bien même elle reste envisageable. Ces deux facteurs s’opposent aussi au maintien en catégorie PAN inexpliqué.
En conséquence le GEIPAN classe en C et conclut : manque d’informations fiables.
Ce cas d’observation précédemment classé D et connu également sous le nom de BAGNOLS SUR CEZE 1997 fait partie d’un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le mardi 09 septembre 1997 à 21h30 le témoin situé chemin des Malins à SAINT-GERVAIS (30) aperçoit une boule lumineuse qui s'élève de la colline de Fontesquière, marque un temps d'arrêt, varie d'intensité lumineuse avant de disparaître. Le jeudi 11 septembre à 21h30, le même témoin situé chemin des Abels à SAINT-GERVAIS (30) observe au-dessus du rocher de la Cazelle une boule qui s'élève, marque un temps d'arrêt, prend une trajectoire horizontale vers l'Ouest et disparaît. Une demi-heure plus tard soit à 22h, le témoin (qui ne précise pas sa position) observe de nouveau une boule dans les collines de Cristolle. Cette boule s'élève du sol et disparaît. Le témoin décrit pour chaque observation une boule lumineuse orange d'un diamètre apparent de 8 à 10 centimètres. Aucun autre témoignage n'est recueilli. Aucune trace au sol ne sera relevée. Les conditions atmosphériques données par la gendarmerie sont très bonnes (nuit très claire et étoilée avec absence de vent). L'enquête de gendarmerie indique que la nuit du 09 septembre a été éclairée par le feu d'artifice de la ville de BAGNOLS-SUR-CEZE clôturant une fête votive.
Le témoin ne fait aucune distinction d’aspect du PAN entre ses trois observations (09 septembre à 22h, 11 septembre 21h30 et 22h).
Il est envisagé 4 hypothèses : ballon d'enfant échappé, ballon captif échappé, lanterne thaïlandaise, aéronefs (voir le compte-rendu d'enquête).
C'est la rétrodiffusion des lumières sol urbaines qui permettrait d'expliquer le caractère lumineux de ces ballons. Le caractère festif de ces ballons, surtout s’agissant d’un ballon captif de plusieurs mètres de diamètre n’est compatible qu'avec l’observation du 09 septembre (soirée de clôture de la fête votive). Cette hypothèse de ballons ne peut pas convenir pour le 11 septembre, d’autant moins que les zones survolées sont moins propices à un rétroéclairage par le sol.
Les hypothèses à considérer sont donc :
- aéronef ou lanterne le 11 septembre.
- aéronef ou lanterne ou ballon enfant ou ballon captif le 09 septembre.
En considérant que le témoin aurait fait part de distinction d’aspect s’ils les avaient perçues lors des différentes observations, il est estimé que la probabilité qu’il n’ait noté aucune différence d’aspects entre ces 4 hypothèses de nature aussi différente (surtout si le type ballon n’est possible que la première fois) est nulle.
Donc il s’agit de chercher une hypothèse commune aux observations, entre lanterne et aéronef.
Notons que si on devait se limiter à l’observation du 09 septembre, l’hypothèse ballon d’enfant serait éliminée aussi. La rétrodiffusion des lumières sol ne permet pas d'expliquer la perception de boule pour un ballon d'enfant vu d'aussi loin le 09 septembre. Cette difficulté d'explication est moindre pour un ballon captif échappé car plus gros, mais sa probabilité de présence est moindre pour le jour de fête et bien moindre encore hors fête.
L'hypothèse aéronef ne pourrait correspondre qu'à un avion léger ou militaire, ou à un hélicoptère, pour être si bas et si près, mais la lumière unique (et orange) n'est pas du tout compatible (non compatibilité avec trajectoire du PAN, absence de feux anticollision) pour une seule des observations et encore moins pour les trois.
Le lâcher de lanternes thaïlandaises paraît, en terme d'aspect et trajectoire, compatible des deux premières observations (09 et 11 septembre) et du peu connu de la dernière du 11 septembre. La réticence sur l'hypothèse porte principalement sur le fait que les lanternes thaïlandaises étaient rares en France en 1997 et ne sont devenues populaires qu'à partir de 2005 ou 2007. Mais des touristes les ayant achetées en voyage estival en Asie ont pu vouloir faire sensation avec, lors de la première fête se présentant en retour de vacances. Le coté précurseur et sensationnel dans cette pratique festive le 09 septembre aurait alors pu inciter à recommencer dès le prochain soir favorable (le 11 septembre) pour le plaisir de l’initiateur et de quelques spectateurs déjà impressionnés ou alléchés par la découverte le 09 septembre.
- Au niveau de la consistance, le témoin est unique mais fait une description assez précise des lieux et trajectoires, sauf pour la troisième observation. S'agissant de 3 observations successives, il est à regretter que la gendarmerie n'ait pas fait décrire explicitement chacune des 3 observations de manière à favoriser l'expression d’éventuelles différences de perception.
L'hypothèse lanternes peut répondre aux descriptions, mais voit sa probabilité entachée par l’utilisation encore rare en 1997. La répétition deux jours plus tard et hors soirée de fête conduit à un complément d’hypothèses, certes envisageables (tentation de reprendre au plus tôt une telle expérience aussi novatrice), mais encore réductrice de probabilité. Au final la consistance s'avère trop marginale pour soutenir une telle hypothèse quand bien même elle reste envisageable. Ces deux facteurs s’opposent aussi au maintien en catégorie PAN inexpliqué.
En conséquence le GEIPAN classe en C et conclut : manque d’informations fiables.