RENTREE ATMOSPHERIQUE (69) 03.09.1985
Summary
Observations du passage silencieux d'un objet lumineux dans le ciel ; observation d'une lueur dans un bassin du port E.Herriot à Lyon : probables observations d'une rentrée de météoride.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A,B,C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification. Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé Lyon (69) 1985 fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment.
Le 3 septembre 1985 quatre témoins à Lyon (2 témoins) mais aussi à Villefranche-sur-Saône (2 témoins) vont être surpris par le passage rapide d'un phénomène lumineux dans le ciel et pour certains par la présence dans l'eau d'un bassin d'une lueur particulière.
La description du PAN par les différents témoins est typique d'une rentrée de météoroides :
- durée d'observation de quelques secondes, grande vitesse de déplacement,
- lueur et halo ("couleur vert fluorescent (un peu comme les feux de Bengale), entouré d'un voile blanc", "une boule vert pâle brillante, entourée d'un halo vert foncé"),
- conjonction temporelle d'observations quasi identiques par des témoins éloignés (ici Villefranche-sur-Saône et Lyon),
- indications de trajectoires cohérentes.
Pour confirmer cette hypothèse, il convient d 'expliquer quelques éléments singuliers pour cette rentrée :
- la météorite tombe dans l’eau et fait une lueur depuis l’eau pendant quelques minutes : il y a 3 témoins du PAN dans le ciel (T2 agent de sécurité à Lyon, T3 et T4 à Villefranche-sur-Saône). Aucun ne le voit tomber dans l’eau, mais pour le T2 de Lyon, il y a correspondance entre la trajectoire observée du PAN dans le ciel et la lueur dans l’eau observée par T2 et T1 (T1 chauffeur routier n’a pas vu le PAN dans le ciel). On peut penser que la météorite est effectivement tombée dans l'eau. Il ne faut pas attacher de l'importance à l'estimation par T1 et T2 de la grosseur " 30 m" de la lueur dans l'eau (une telle taille de météorite aurait causé un raz-de-marée !) car cette estimation porte sur la lueur remontée à la surface de l'eau et ne peut s'appliquer à la source de la lueur. Le témoin T1 dit aussi " j'ai vu une lueur assez grande, de couleur jaune blanchâtre, un peu comme un plongeur qui éclaire de l'intérieur de l'eau." tandis que T2 estime la taille de la source de la lueur à un ballon de football.
- Les pompiers relèvent une légère radioactivité qualifiée de "minime", hors de l'eau et dans l'eau : cet élément n'a pas donné lieu à plus d'investigations. En absence d'enregistrement de la zone de présence dans le temps et dans l'espace de cette radioactivité faible, il n'est guère permis d'assurer qu'elle soit provoquée par la météorite. Elle le serait, que cela n’exclurait aucunement l'hypothèse météorite.
- T1 a noté cette étrangeté : « l’enseigne du véhicule de sécurité clignotait ». Le PV de gendarmerie signale cela comme vu par trois témoins (T1, T2, et un autre agent de sécurité collègue de T2 cité dans le PV mais qui n’a pas témoigné) pendant 4 secondes au moment de la chute. Hors cela n’a été formellement rapporté (déposition PV) que par T1 (T2 qui utilisait le véhicule ne mentionne rien dans sa déposition) et T1 l’a observé en arrivant sur les lieux après la chute et ne précise pas avoir vu le début et la fin de ce clignotement. Il est fréquent qu’en situation d’alerte ou d’émotion une anomalie de second plan soit détectée voire associée à une autre anomalie principale alors que sans cette dernière et la tension créée elle serait peut être passée inaperçue ou aurait été relativisée (ici le témoin, qui n'est pas un agent de sécurité mais un routier, était effectivement en état d'alerte car envoyé par le responsable sécurité sur les lieux où les agents de sécurité rapportaient déjà par radio quelque chose de non identifié, T1 dit d'ailleurs qu’il s’est trompé de trajet pour s’y rendre).
En conséquence, la conformité avec une rentrée de météorite étant avérée et les éléments singuliers des témoignages expliqués, le GEIPAN classe le cas en B : probable rentrée de météoroide.
Le 3 septembre 1985 quatre témoins à Lyon (2 témoins) mais aussi à Villefranche-sur-Saône (2 témoins) vont être surpris par le passage rapide d'un phénomène lumineux dans le ciel et pour certains par la présence dans l'eau d'un bassin d'une lueur particulière.
La description du PAN par les différents témoins est typique d'une rentrée de météoroides :
- durée d'observation de quelques secondes, grande vitesse de déplacement,
- lueur et halo ("couleur vert fluorescent (un peu comme les feux de Bengale), entouré d'un voile blanc", "une boule vert pâle brillante, entourée d'un halo vert foncé"),
- conjonction temporelle d'observations quasi identiques par des témoins éloignés (ici Villefranche-sur-Saône et Lyon),
- indications de trajectoires cohérentes.
Pour confirmer cette hypothèse, il convient d 'expliquer quelques éléments singuliers pour cette rentrée :
- la météorite tombe dans l’eau et fait une lueur depuis l’eau pendant quelques minutes : il y a 3 témoins du PAN dans le ciel (T2 agent de sécurité à Lyon, T3 et T4 à Villefranche-sur-Saône). Aucun ne le voit tomber dans l’eau, mais pour le T2 de Lyon, il y a correspondance entre la trajectoire observée du PAN dans le ciel et la lueur dans l’eau observée par T2 et T1 (T1 chauffeur routier n’a pas vu le PAN dans le ciel). On peut penser que la météorite est effectivement tombée dans l'eau. Il ne faut pas attacher de l'importance à l'estimation par T1 et T2 de la grosseur " 30 m" de la lueur dans l'eau (une telle taille de météorite aurait causé un raz-de-marée !) car cette estimation porte sur la lueur remontée à la surface de l'eau et ne peut s'appliquer à la source de la lueur. Le témoin T1 dit aussi " j'ai vu une lueur assez grande, de couleur jaune blanchâtre, un peu comme un plongeur qui éclaire de l'intérieur de l'eau." tandis que T2 estime la taille de la source de la lueur à un ballon de football.
- Les pompiers relèvent une légère radioactivité qualifiée de "minime", hors de l'eau et dans l'eau : cet élément n'a pas donné lieu à plus d'investigations. En absence d'enregistrement de la zone de présence dans le temps et dans l'espace de cette radioactivité faible, il n'est guère permis d'assurer qu'elle soit provoquée par la météorite. Elle le serait, que cela n’exclurait aucunement l'hypothèse météorite.
- T1 a noté cette étrangeté : « l’enseigne du véhicule de sécurité clignotait ». Le PV de gendarmerie signale cela comme vu par trois témoins (T1, T2, et un autre agent de sécurité collègue de T2 cité dans le PV mais qui n’a pas témoigné) pendant 4 secondes au moment de la chute. Hors cela n’a été formellement rapporté (déposition PV) que par T1 (T2 qui utilisait le véhicule ne mentionne rien dans sa déposition) et T1 l’a observé en arrivant sur les lieux après la chute et ne précise pas avoir vu le début et la fin de ce clignotement. Il est fréquent qu’en situation d’alerte ou d’émotion une anomalie de second plan soit détectée voire associée à une autre anomalie principale alors que sans cette dernière et la tension créée elle serait peut être passée inaperçue ou aurait été relativisée (ici le témoin, qui n'est pas un agent de sécurité mais un routier, était effectivement en état d'alerte car envoyé par le responsable sécurité sur les lieux où les agents de sécurité rapportaient déjà par radio quelque chose de non identifié, T1 dit d'ailleurs qu’il s’est trompé de trajet pour s’y rendre).
En conséquence, la conformité avec une rentrée de météorite étant avérée et les éléments singuliers des témoignages expliqués, le GEIPAN classe le cas en B : probable rentrée de météoroide.