Le 16 mars 2019 à 01h55 (et non le 03 ou 15 mars comme indiqué par erreur sur le questionnaire) un témoin dans son jardin a son attention attirée par le passage silencieux de 7 points décrits chacun comme un "disque blanc, plutôt flou" dans le ciel. Cette formation géométrique traverse le ciel du SO vers le NE en 4 à 5 secondes. Elle se trouve ensuite cachée par le toit du domicile. Un seul témoignage est recueilli.
L’analyse indique que le témoin a très certainement observé un groupe d’oiseaux au plumage blanc, probablement des mouettes, se déplaçant silencieusement vers un site de nidification (voir le compte rendu d'enquête).
Cette conclusion s’appuie sur les éléments suivants :
- le témoin habite dans un lotissement entouré de zones humides propices à la nidification de tels oiseaux qui, s’ils ne migrent pas, transitent entre leur lieu de nourrissage, sur la côte ou au bord des rivières, et leur lieu de nidification, sur des plans d’eau à l’intérieur des terres.
- la période d’observation, au printemps, est celle de la reproduction/nidification pour certaines espèces (mouettes rieuses) mais aussi celle de la migration printanière pour d’autres (mouettes pygmées).
- déplacement rectiligne, régulier et en groupe ou formation (les mouettes sont des oiseaux au comportement grégaire).
- les mesures données par le témoin (taille angulaire, durée d’observation), après un léger ajustement, ont permis de réaliser des calculs qui donnent une vitesse et une dimension cohérentes avec celles connues de ces oiseaux, pour un déplacement à une altitude de 20 à 30 m.
- les oiseaux suspectés d’être à l’origine de la confusion ont une partie de leur corps noir (tête et ailes) en cette période de l’année, ce qui les empêche d’être totalement visibles depuis le sol, seul la partie ventrale au plumage blanc l’étant, ce qui contribue par ailleurs à une sous-estimation de leur taille réelle par le témoin et à une non visibilité des ailes et de leurs battements.
- la forme réelle des oiseaux n’est pas visible, plusieurs facteurs, combinés ou non, empêchant le témoin de la distinguer clairement : distance d’observation, présence éventuelle de brume (non confirmée), capacité visuelle du témoin amoindrie…
- la visibilité du plumage blanc des oiseaux se fait principalement par contraste avec le fond de ciel noir et grâce à la luminosité résiduelle, ce qui leur donne cette couleur pâle, blanchâtre.
Le témoignage est de bonne qualité (concis, assez précis, neutre, et rédigé rapidement après l’observation), mais il reste de consistance moyenne car venant d’un témoin unique et sans photo.
L’observation est finalement peu étrange car les PAN ont une trajectoire linéaire et une vitesse moyenne. Leur aspect et leur comportement s’apparente à celui d’objets communs (oiseaux) observés dans des conditions particulières.
Ce cas est à classer en « B », comme observation probable d’oiseaux au plumage clair se déplaçant en formation.