BACQUEVILLE (27) 04.01.1994
Résumé
Observation de nuit d'un phénomène lumineux en forme de cône avec des bandes horizontales multicolores puis flashes réguliers ; témoin très apeuré : manque d'informations fiables.
Description
Le GEIPAN continue à publier l’ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l’époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd’hui l’objet d’un réexamen, dans le seul but d’être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l’expérience d’enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d’observation précédemment classé D et nommé FLEURY-SUR-ANDELLE (27) 04.01.1994 fait partie d’un ensemble de cas réexaminés récemment (voir le compte rendu d'enquête).
Le mardi 04 janvier 1994 à 23h50 un témoin qui regarde la télévision, a son attention attirée par une lumière jaunâtre qui grossit dans le ciel. A travers la fenêtre, il aperçoit un PAN lumineux de forme conique avec des bandes horizontales multicolores qui tourne sur lui-même. Le témoin situe le PAN sous la couche de nuages, vers le NO au-dessus du château de Bonnemare mais à une distance relativement proche. Le témoin constate que le PAN recule puis revient sous la forme d’une boule jaune avant de grossir de nouveau. Paniqué le témoin part se coucher sans réveiller son épouse. Trois à quatre minutes plus tard, il entend alors du bruit à l’extérieur et voit des flashes réguliers. Il constate que sa chienne est apeurée et lui-même sent des contractions musculaires dans les jambes et le bas du dos. Le témoin ne rapporte pas la disparition du PAN. Il reste très choqué par son expérience. Le témoin contacte la gendarmerie le lendemain. Aucun autre témoignage ne sera recueilli.
Ce témoignage se caractérise en premier lieu par son manque de consistance :
- nous ne disposons d’aucune information de durée d’observation, bien que l’on puisse penser que celle-ci est courte. En effet une durée supérieure à quelques minutes est généralement signalée par le témoin. Nous ne disposons d’aucune information de hauteur angulaire dans le ciel, de variation de position dans le ciel, de taille angulaire du PAN et surtout le témoin n’a pas observé la disparition du PAN car, paniqué, il est allé se couche ;.
- la fiabilité est médiocre. Il y a un très fort état de stress : « paniqué je suis monté dans ma chambre », « pris de panique », « de peur, je courrus dans mes escaliers », «très appeuré, me cachait dans mes couvertures ». Concernant la phase finale de la description, étant donné que le témoin est alors couché sous les draps et paniqué, les descriptions de cercles blanchâtres peuvent ne pas être reliés au PAN observé précédemment et résulter d’une illusion visuelle provoquée par l’état de stress. Le fait que la chienne ait grogné, ce qui n’est pas dans ses habitudes, peut-être dû au fait qu’elle ait ressenti le stress de son maître ou au fait des mouvements sur le sol à l’extérieur entendus par le témoin (branches d’arbres ? animal ?). L’état de stress était déjà installé lors de la phase d’observation visuelle, ce qui altère aussi la fiabilité attribuable à ces descriptions.
La description du PAN et la présence de nuages évoquent l’hypothèse d’une méprise avec un skytracer. Ce type de méprise était d’ailleurs fréquent au cours des années 1990. (voir les nombreux cas sur le site du Geipan : www.geipan.fr).
L’hypothèse a d’ailleurs été envisagée et étudiée lors de l’enquête de gendarmerie. Cette dernière a pris contact avec les responsables des salles des fêtes et des discothèques locales. Il s’avère qu’aucune manifestation pyrotechnique ou show laser n’a eu lieu le soir de l’observation.
Un skytracer vise en général de forts déplacements angulaires dans le ciel que le témoin ne note pas. D’un autre côté, faute d’indication sur la durée d’observation visuelle, le témoin a pu observer une courte phase de stabilité du spot. Il est surtout à noter que l’observation a eu lieu un lundi soir, un jour atypique pour un skytracer, à moins qu’il s’agisse d’essais et réglages. Compte tenu du peu d’éléments descriptifs déterminants, c’est surtout l’enquête de voisinage de la gendarmerie, négative, qui s’oppose le plus à cette hypothèse.
L’hypothèse d’un aéronef peut aussi être envisagée. La direction d’observation du PAN correspond exactement à la direction de l’aéroport de Rouen Vallée de Seine (76), situé à 14 km au Nord-Ouest. Ainsi, la description du PAN comme étant un point lumineux se rapprochant du témoin peut évoquer un avion décollant de cet aéroport puis se dirigeant vers le témoin. La forme conique multicolore pourrait alors s’expliquer par le fait que l’avion soit assez proche du témoin, et par le fait qu’il soit partiellement masqué par la couche nuageuse, ce qui le rendrait difficilement identifiable tout en diffusant ses lumières. Il est d’ailleurs à noter que le témoin indique que le PAN est entouré « de couleurs vives, très jolies».
L’absence de bruit constaté par le témoin peut s’expliquer par le fait que le témoin observe le PAN depuis l’intérieur de sa maison, fenêtres fermées, avec un poste de télévision allumé en début d’observation.
Le recul du PAN et son retour peuvent s’expliquer par le fait que des nuages masquent plus ou moins l’aéronef, conduisant à une variation de taille angulaire et intensité lumineuse que le témoin peut assez logiquement interpréter comme une variation en distance.
L’aspect visuel reste malgré tout assez insolite pour ce type de méprise. La perception de rotation du cône est curieuse sauf s’il s’agit d’un hélicoptère en stationnaire tournant sur lui-même. Le témoin ne décrit pas de flashes alternatifs lumineux blanc ou rouge issus des feux anti-collisions, mais il y a au GEIPAN d’autres observations avérées d’aéronefs sans perception de ce type. Les éléments descriptifs réellement déterminants pour confirmer ou infirmer cette hypothèse sont manquants. Pour que l’aéronef soit visible selon un cône, il faut qu’il soit assez proche (quelques km), le témoin aurait dû alors percevoir un déplacement angulaire, sauf si l’observation est courte mais nous n’avons aucune indication de durée, ou sauf s’il s’agit d’un hélicoptère, Un aéronef finit toujours par évoluer et disparaitre, cette phase apporte des informations caractéristiques, mais nous n’avons aucune observation de la disparition.
Le fait que nous n’ayons aucune information de preuve sur la présence d’aéronef est non déterminant car 25 ans après cette information de trafic n’est pas disponible. Par contre on note (voir PV) qu’une personne du village a aperçu à la même heure une lumière en déplacement dans le ciel mais n’y a pas prêté attention pensant qu’il s’agissait d’un avion.
Au final, l’étrangeté du cas existe car il n’est pas possible de retenir une hypothèse comme probable à plus de 50%. D’un autre coté le manque de consistance ne permet pas de consolider ou d’infirmer une quelconque hypothèse, et donc de valider un caractère inexpliqué à ce cas. Il n’est pas possible de conclure.
Le GEIPAN classe le cas en C : manque d’informations fiables.
Ce cas d’observation précédemment classé D et nommé FLEURY-SUR-ANDELLE (27) 04.01.1994 fait partie d’un ensemble de cas réexaminés récemment (voir le compte rendu d'enquête).
Le mardi 04 janvier 1994 à 23h50 un témoin qui regarde la télévision, a son attention attirée par une lumière jaunâtre qui grossit dans le ciel. A travers la fenêtre, il aperçoit un PAN lumineux de forme conique avec des bandes horizontales multicolores qui tourne sur lui-même. Le témoin situe le PAN sous la couche de nuages, vers le NO au-dessus du château de Bonnemare mais à une distance relativement proche. Le témoin constate que le PAN recule puis revient sous la forme d’une boule jaune avant de grossir de nouveau. Paniqué le témoin part se coucher sans réveiller son épouse. Trois à quatre minutes plus tard, il entend alors du bruit à l’extérieur et voit des flashes réguliers. Il constate que sa chienne est apeurée et lui-même sent des contractions musculaires dans les jambes et le bas du dos. Le témoin ne rapporte pas la disparition du PAN. Il reste très choqué par son expérience. Le témoin contacte la gendarmerie le lendemain. Aucun autre témoignage ne sera recueilli.
Ce témoignage se caractérise en premier lieu par son manque de consistance :
- nous ne disposons d’aucune information de durée d’observation, bien que l’on puisse penser que celle-ci est courte. En effet une durée supérieure à quelques minutes est généralement signalée par le témoin. Nous ne disposons d’aucune information de hauteur angulaire dans le ciel, de variation de position dans le ciel, de taille angulaire du PAN et surtout le témoin n’a pas observé la disparition du PAN car, paniqué, il est allé se couche ;.
- la fiabilité est médiocre. Il y a un très fort état de stress : « paniqué je suis monté dans ma chambre », « pris de panique », « de peur, je courrus dans mes escaliers », «très appeuré, me cachait dans mes couvertures ». Concernant la phase finale de la description, étant donné que le témoin est alors couché sous les draps et paniqué, les descriptions de cercles blanchâtres peuvent ne pas être reliés au PAN observé précédemment et résulter d’une illusion visuelle provoquée par l’état de stress. Le fait que la chienne ait grogné, ce qui n’est pas dans ses habitudes, peut-être dû au fait qu’elle ait ressenti le stress de son maître ou au fait des mouvements sur le sol à l’extérieur entendus par le témoin (branches d’arbres ? animal ?). L’état de stress était déjà installé lors de la phase d’observation visuelle, ce qui altère aussi la fiabilité attribuable à ces descriptions.
La description du PAN et la présence de nuages évoquent l’hypothèse d’une méprise avec un skytracer. Ce type de méprise était d’ailleurs fréquent au cours des années 1990. (voir les nombreux cas sur le site du Geipan : www.geipan.fr).
L’hypothèse a d’ailleurs été envisagée et étudiée lors de l’enquête de gendarmerie. Cette dernière a pris contact avec les responsables des salles des fêtes et des discothèques locales. Il s’avère qu’aucune manifestation pyrotechnique ou show laser n’a eu lieu le soir de l’observation.
Un skytracer vise en général de forts déplacements angulaires dans le ciel que le témoin ne note pas. D’un autre côté, faute d’indication sur la durée d’observation visuelle, le témoin a pu observer une courte phase de stabilité du spot. Il est surtout à noter que l’observation a eu lieu un lundi soir, un jour atypique pour un skytracer, à moins qu’il s’agisse d’essais et réglages. Compte tenu du peu d’éléments descriptifs déterminants, c’est surtout l’enquête de voisinage de la gendarmerie, négative, qui s’oppose le plus à cette hypothèse.
L’hypothèse d’un aéronef peut aussi être envisagée. La direction d’observation du PAN correspond exactement à la direction de l’aéroport de Rouen Vallée de Seine (76), situé à 14 km au Nord-Ouest. Ainsi, la description du PAN comme étant un point lumineux se rapprochant du témoin peut évoquer un avion décollant de cet aéroport puis se dirigeant vers le témoin. La forme conique multicolore pourrait alors s’expliquer par le fait que l’avion soit assez proche du témoin, et par le fait qu’il soit partiellement masqué par la couche nuageuse, ce qui le rendrait difficilement identifiable tout en diffusant ses lumières. Il est d’ailleurs à noter que le témoin indique que le PAN est entouré « de couleurs vives, très jolies».
L’absence de bruit constaté par le témoin peut s’expliquer par le fait que le témoin observe le PAN depuis l’intérieur de sa maison, fenêtres fermées, avec un poste de télévision allumé en début d’observation.
Le recul du PAN et son retour peuvent s’expliquer par le fait que des nuages masquent plus ou moins l’aéronef, conduisant à une variation de taille angulaire et intensité lumineuse que le témoin peut assez logiquement interpréter comme une variation en distance.
L’aspect visuel reste malgré tout assez insolite pour ce type de méprise. La perception de rotation du cône est curieuse sauf s’il s’agit d’un hélicoptère en stationnaire tournant sur lui-même. Le témoin ne décrit pas de flashes alternatifs lumineux blanc ou rouge issus des feux anti-collisions, mais il y a au GEIPAN d’autres observations avérées d’aéronefs sans perception de ce type. Les éléments descriptifs réellement déterminants pour confirmer ou infirmer cette hypothèse sont manquants. Pour que l’aéronef soit visible selon un cône, il faut qu’il soit assez proche (quelques km), le témoin aurait dû alors percevoir un déplacement angulaire, sauf si l’observation est courte mais nous n’avons aucune indication de durée, ou sauf s’il s’agit d’un hélicoptère, Un aéronef finit toujours par évoluer et disparaitre, cette phase apporte des informations caractéristiques, mais nous n’avons aucune observation de la disparition.
Le fait que nous n’ayons aucune information de preuve sur la présence d’aéronef est non déterminant car 25 ans après cette information de trafic n’est pas disponible. Par contre on note (voir PV) qu’une personne du village a aperçu à la même heure une lumière en déplacement dans le ciel mais n’y a pas prêté attention pensant qu’il s’agissait d’un avion.
Au final, l’étrangeté du cas existe car il n’est pas possible de retenir une hypothèse comme probable à plus de 50%. D’un autre coté le manque de consistance ne permet pas de consolider ou d’infirmer une quelconque hypothèse, et donc de valider un caractère inexpliqué à ce cas. Il n’est pas possible de conclure.
Le GEIPAN classe le cas en C : manque d’informations fiables.