GISORS (27) 27.01.2024
Résumé
Observation d'apparitions successives de formes lumineuses rouges en déplacement sur une trajectoire identique ; observation de lanternes célestes.
Description
Le 27 janvier 2024, entre 23h25 et 23h30, alors qu'il se trouve à son domicile de Gisors (27), le témoin est attiré par une lumière rouge intense et intermittente émanant de l'extérieur. En se dirigeant vers sa fenêtre, il observe une forme se déplaçant à une vitesse extrêmement élevée, sans qu'aucun bruit ne soit perceptible, bien que la fenêtre soit ouverte. Poursuivant son observation, il remarque plusieurs PANs (Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés) d'apparence similaire, qui semblent dessiner une configuration géométrique, se déplaçant tous dans la même direction avant de disparaître. Une seconde série de PANs identiques apparaît alors, et le témoin choisit de réaliser trois vidéos. Ces derniers suivent le même trajet que les premiers et disparaissent à un endroit identique. Tous les PANs se déplacent du sud-est vers le nord-est, suivant une trajectoire courbe, et sont observés à une élévation d'environ 45°. Ils sont décrits par le témoin comme étant de couleur rouge, d'une luminosité très intense, et présentant des formes évoquant des lignes fracturées. Le témoin précise également que les vidéos ne parviennent pas à restituer fidèlement la luminosité ni la couleur des PANs, ceux-ci apparaissant en jaune pâle sur les enregistrements. L'observation a duré environ 5 minutes. Un unique témoignage a été recueilli.
La consistance* de ce cas est bonne, avec l'exploitation de trois documents vidéo permettant une analyse approfondie, bien qu'un unique témoignage ait été recueilli.
*selon les critères du GEIPAN, la consistance est la quantité d'informations considérées comme fiables et objectivées, recueillies pour un témoignage.
L'hypothèse explorée, celle de l'observation de lanternes célestes, est étayée par les éléments suivants :
- La forme circulaire des objets est clairement identifiable sur les enregistrements vidéo. Une illusion de forme peut être supposée : l'uniformité apparente des PANs et leur déplacement synchrone dans une même direction ont pu induire chez le témoin la perception erronée d'un objet unique.
- La couleur rouge est compatible avec celle de certaines lanternes célestes, bien que la teinte orange demeure la plus couramment observée. Il convient de noter que la perception des couleurs peut varier selon les observateurs et que, comme l'indique le témoin, les vidéos enregistrées via smartphone ne restituent pas de manière fiable la teinte réelle du phénomène observé.
- Le déplacement lent et simultané de l'ensemble des PANs dans une même direction, clairement observable sur les enregistrements vidéo, correspond au comportement typique de lanternes célestes entraînées par le vent. Les données météorologiques disponibles (voir annexes 1 et 2) indiquent un vent de surface faible soufflant du sud-est (azimut compris entre 120° et 135°), avec une vitesse estimée entre 10 et 27 km/h. Ces conditions sont en cohérence avec la trajectoire décrite par le témoin, dont l'observation s'étend d'un azimut initial sud-est à un azimut final nord-nord-est. Un vent léger constitue par ailleurs une configuration favorable à un lâcher de lanternes, limitant les risques liés à la dérive incontrôlée ou aux départs de feu.
- L'observation a duré 5 minutes, ce qui est conforme à la durée de vie des lanternes, qui n'excède pas 20 minutes.
- La forte luminosité est possible, par contraste sur fond de ciel noir, et traduit une certaine proximité des lanternes.
- Le jour de l'observation est un samedi, tout à fait typique de l'observation de telles lanternes, qui sont lâchées par groupes (ce qui explique les « vagues » observées par le témoin) à l'occasion d'une célébration particulière (mariage, anniversaire...). Nous n'avons toutefois pas pu retrouver l'évènement à l'origine du lâcher.
- L'éloignement puis la disparition à « très grande vitesse » du premier PAN s'expliquent par l'extinction de la première lanterne observée, arrivée au bout de son combustible, ce qui donne la fausse impression de cet éloignement, puis de sa disparition très rapide. D'ailleurs, la mention initiale par le témoin de lumière « intermittente » indique bien que cette première lanterne arrive en fin de vie, la flamme vacillant sur son support faute de combustible.
Le GEIPAN classe le cas en « A » : observation de lanternes célestes.
La consistance* de ce cas est bonne, avec l'exploitation de trois documents vidéo permettant une analyse approfondie, bien qu'un unique témoignage ait été recueilli.
*selon les critères du GEIPAN, la consistance est la quantité d'informations considérées comme fiables et objectivées, recueillies pour un témoignage.
L'hypothèse explorée, celle de l'observation de lanternes célestes, est étayée par les éléments suivants :
- La forme circulaire des objets est clairement identifiable sur les enregistrements vidéo. Une illusion de forme peut être supposée : l'uniformité apparente des PANs et leur déplacement synchrone dans une même direction ont pu induire chez le témoin la perception erronée d'un objet unique.
- La couleur rouge est compatible avec celle de certaines lanternes célestes, bien que la teinte orange demeure la plus couramment observée. Il convient de noter que la perception des couleurs peut varier selon les observateurs et que, comme l'indique le témoin, les vidéos enregistrées via smartphone ne restituent pas de manière fiable la teinte réelle du phénomène observé.
- Le déplacement lent et simultané de l'ensemble des PANs dans une même direction, clairement observable sur les enregistrements vidéo, correspond au comportement typique de lanternes célestes entraînées par le vent. Les données météorologiques disponibles (voir annexes 1 et 2) indiquent un vent de surface faible soufflant du sud-est (azimut compris entre 120° et 135°), avec une vitesse estimée entre 10 et 27 km/h. Ces conditions sont en cohérence avec la trajectoire décrite par le témoin, dont l'observation s'étend d'un azimut initial sud-est à un azimut final nord-nord-est. Un vent léger constitue par ailleurs une configuration favorable à un lâcher de lanternes, limitant les risques liés à la dérive incontrôlée ou aux départs de feu.
- L'observation a duré 5 minutes, ce qui est conforme à la durée de vie des lanternes, qui n'excède pas 20 minutes.
- La forte luminosité est possible, par contraste sur fond de ciel noir, et traduit une certaine proximité des lanternes.
- Le jour de l'observation est un samedi, tout à fait typique de l'observation de telles lanternes, qui sont lâchées par groupes (ce qui explique les « vagues » observées par le témoin) à l'occasion d'une célébration particulière (mariage, anniversaire...). Nous n'avons toutefois pas pu retrouver l'évènement à l'origine du lâcher.
- L'éloignement puis la disparition à « très grande vitesse » du premier PAN s'expliquent par l'extinction de la première lanterne observée, arrivée au bout de son combustible, ce qui donne la fausse impression de cet éloignement, puis de sa disparition très rapide. D'ailleurs, la mention initiale par le témoin de lumière « intermittente » indique bien que cette première lanterne arrive en fin de vie, la flamme vacillant sur son support faute de combustible.
Le GEIPAN classe le cas en « A » : observation de lanternes célestes.