AVIGNON (84) 03.07.2021

Résumé
Observation du déplacement d'un objet gris foncé-noir, en forme de "V" dans le ciel nocturne : manque d'informations.
Description

Dans la nuit du 2 au 3 juillet 2021, le témoin se trouve dans sa cour pour observer le ciel, une activité qu'il pratique quotidiennement. Soudain, il aperçoit un objet en forme de « V à plat », de couleur gris foncé à noir, qui se déplace d'ouest en est, passant à la verticale de sa position. Équipé d'un laser, il dirige le faisceau vers le PAN et constate que la lumière « crépite » à son contact, révélant une surface recouverte de structures alvéolaires évoquant un nid d'abeilles. Il suit alors l'objet en direction de l'est, remarquant qu'il maintient une altitude constante ainsi qu'une vitesse régulière. Après avoir parcouru environ 300 ou 400 mètres, l'objet effectue soudainement un demi-tour dans un mouvement fluide et contrôlé, retournant dans sa direction. Toujours en train de pointer son laser sur l'appareil, le témoin ressent une forte appréhension, allant jusqu'à éprouver une faiblesse dans les jambes. L'objet ralentit alors au-dessus de lui, semblant presque stationner, puis accélère brusquement en direction de l'ouest jusqu'à disparaître. Le témoin précise également que, durant les trois nuits précédentes, il a observé vers le sud un phénomène lumineux : un objet qui semble grossir progressivement tout en effectuant de légers mouvements. Il mentionne enfin un sentiment persistant d'être observé. Un seul témoignage est recueilli dans le cadre de cette observation.

Certains éléments du témoignage ont conduit à formuler l'hypothèse d'une observation de drone, notamment en raison de la forme en « V », caractéristique de certains drones à voilure fixe de type « aile volante » (voir le rapport d'enquête).
L'absence de données angulaires est un obstacle majeure dans l'évaluation de l'hypothèse, car elle empêche toute estimation précise des distances et des dimensions de l'objet observé.
Par ailleurs, il convient de noter que la zone d'observation est strictement interdite aux survols de drones, en particulier durant la nuit.
Plusieurs éléments à forte probabilité suggèrent que le témoin a observé un phénomène réel et que sa forme a été correctement identifiée :
- L'interaction du laser portatif avec la surface du PAN, bien que ne permettant pas d'estimer sa distance en raison de la portée élevée du dispositif (5 000 à 8 000 m).
- La présence d'un halo autour du PAN, facilitant la perception de sa silhouette et excluant ainsi une illusion de forme, malgré l'absence de contraste entre la teinte sombre de l'objet et celle du ciel nocturne.
La consistance* de ce cas est faible : un unique témoin, absence d'éléments de données angulaires et absence de photo ou de vidéo du PAN.
*selon les critères du GEIPAN, la consistance est la quantité d'informations considérées comme fiables et objectivées, recueillies pour un témoignage.
Ainsi, bien qu'il soit probable que le témoin ait observé un réel phénomène, il nous semble particulièrement difficile dans ce contexte de manque de données de pouvoir l'étudier plus avant.

Le GEIPAN classe le cas en C : l'absence de données consolidées ne permet pas de conclure de manière certaine sur le phénomène observé.