[D96] DE THEIZE (69) VERS LYON (69) 27.01.2020
Le 27 janvier 2020, un témoin unique circule en voiture sur la D96, au sein de la commune de Theizé, lorsqu'il aperçoit brièvement, sur sa droite et à distance, un Phénomène Aérospatial Non Identifié (PAN). En s'approchant, il décide de s'arrêter sur le bas-côté afin d'observer l'anomalie durant environ vingt secondes. À cet instant, le PAN apparaît sous la forme d'un objet allongé et stationnaire, composé de multiples cubes de tailles variées, présentant des nuances allant du « blanc grisé au noir ». Une émission de chaleur semble perceptible, engendrant une altération de son apparence visuelle.
Le témoin entreprend alors de capturer une image du phénomène à l'aide de son téléphone. Cependant, il en perd momentanément la visibilité pendant environ deux secondes. À la reprise de l'observation, l'objet présente une modification significative de son apparence : il adopte désormais la silhouette d'un petit avion de tourisme, caractérisé par une livrée blanc-gris agrémentée de bandes noires. L'objet évolue ensuite à vitesse réduite avant de disparaître derrière la toiture d'une habitation.
La consistance* de ce cas est faible : il repose sur un seul témoin, sans support visuel (photo ou vidéo) du PAN, et le témoignage ayant été rapporté plus de deux ans après l'observation.
*selon les critères du GEIPAN, la consistance est la quantité d'informations considérées comme fiables et objectivées, recueillies pour un témoignage.
Trois hypothèses ont été envisagées pour expliquer cette observation : un avion de tourisme, un aéronef utilisé pour l'épandage viticole et un engin d'aéromodélisme. L'apparence et le comportement du PAN, en particulier lors de la dernière phase de l'observation, correspondent en tous points à ceux d'un petit avion (voir le compte rendu d'enquête). L'hypothèse d'un avion d'épandage est jugée peu probable en raison des contraintes opérationnelles spécifiques à cette activité, notamment la taille des parcelles, les restrictions d'altitude et les risques de nuisances pour les riverains. Par ailleurs, l'hypothèse d'un engin d'aéromodélisme a été écartée, la zone d'observation étant trop éloignée des espaces réglementés pour ce type d'appareil.
Quant à l'hypothèse d'un petit avion ou d'un planeur, elle est renforcée par la proximité d'un aérodrome. Une vérification auprès de l'aéro-club local a confirmé qu'aucun vol n'avait été enregistré le jour de l'observation. Toutefois, le délai important entre l'événement et le témoignage ne permet pas d'effectuer des vérifications complémentaires auprès du Centre National des Opérations Aériennes (CNOA) ou de plateformes privées spécialisées.
Par ailleurs, cette hypothèse n'explique pas l'aspect atypique du PAN lors de la deuxième phase d'observation. Le témoin évoquant alors un possible « défaut de perception » restant à démontrer.
Le délai de plus de deux ans écoulé avant que le témoin ne rapporte son observation constitue un obstacle majeur à l'analyse de ce cas, limitant considérablement la possibilité de vérification des hypothèses. Une telle latence peut entraîner une altération des souvenirs, dont l'impact sur la fiabilité du témoignage demeure difficile à quantifier. Toutefois, cette incertitude n'invalide pas la perception d'étrangeté rapportée par le témoin.
Le cas est classé « C », phénomène non expliqué par manque d'informations et d'éléments techniques nécessaires à une analyse approfondie de l'observation.