[D139] de ECRAINVILLE (76) vers GODERVILLE (76) 06.09.2015

Résumé
Courte observation du passage d'une forme triangulaire sombre et éloignement rapide : méprise probable avec un avion.
Description

Le 6 septembre 2015 à environ 10h40 une automobiliste est surprise par une ombre qui semble cacher le soleil. Tout en conduisant et en se penchant à l'avant, la conductrice aperçoit, à travers le pare-brise, une forme triangulaire légèrement incurvée sur les cotés avec un rond plus clair à chaque extrémité. L'ensemble est d'une couleur noir mat. Averti, le passager avant ouvre la fenêtre mais ne voit rien. L'automobiliste continue sa route. Un peu plus loin, les deux témoins verront le phénomène s'éloigner en direction de Breteville (50). Aucun bruit n'est entendu. Aucune lumière n'est vue. Un seul témoignage est recueilli.
L’hypothèse de l’avion est la plus probable (voir le compte rendu d'enquête). En effet, le dimanche 06 septembre 2015, il y a eu un évènement à 13 kilomètres de là plus à l’ouest. Il s’agissait d’honorer les pilotes de la grande guerre et deux avions Rafale de l’armée française ont survolé la baie d’Étretat vers 10h30. Il est tout à fait possible qu’un de ces avions ait survolé exactement le lieu de l’observation et en soit l’origine. La description de l’avion par le témoin peut faire penser à un Rafale, avec des différences qui peuvent résulter des conditions d’observation difficiles (observation principale rapide car faite par un conducteur juste avant un rond point).
C’est l’absence de bruit qui a le plus étonné les deux témoins et le fait qu’apparemment personne d’autre n’ait observé ce phénomène « nous étions un dimanche matin, il y a des promeneurs, d’autres véhicules … ». Mais il est possible dans certaines conditions de ne pas entendre le bruit d’un avion (voir à ce sujet l’excellente étude de Gaelle Fedoce), et le GEIPAN sait aussi par expérience que la « surprise visuelle » peut masquer ou inhiber la perception sonore.
Le fait qu’il n’y a pas eu d’autres témoignages plaide de fait en faveur de l’hypothèse avion. Les autres personnes ont pu observer dans de meilleures conditions la même chose que les deux témoins et reconnaitre un avion, dans ce cas aucun besoin de témoigner.
Faute de disposer des données radar pour cette observation et des trajectoires exactes de ces deux Rafales, nous ne pouvons pas valider définitivement l’hypothèse qu’un Rafale ait pu survoler la voiture des témoins. La deuxième hypothèse, celle qu’un drone civil ou militaire se trouvant dans la zone, est moins probable (évolution angulaire trop rapide).


En conséquence le GEIPAN classe le cas en B : méprise probable avec un avion.