EGUILLE (L') (17) 16.03.1980
Résumé
Observation par trois témoins des évolutions silencieuses d'une masse lumineuse jaune orangé dans le ciel nocturne : phénomène étrange de consistance moyenne ou forte.
Description
Le GEIPAN continue à publier l'ensemble de ses archives sur son site public www.geipan.fr. Dans ses publications, figurent des cas anciens classés à l'époque (A, B, C ou D) et qui font aujourd'hui l'objet d'un réexamen, dans le seul but d'être plus pertinent dans les conclusions. Grâce à de nouveaux moyens techniques (logiciels) et à l'expérience d'enquête acquise depuis toutes ces dernières années, ce réexamen aboutit quelquefois à de nouvelles remarques voire à un changement de classification.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé EGUILLE (L') (17) 16.03.1980 (mais connu également sous le nom de ROYAN (17) 1980) fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment (voir le compte rendu d'enquête).
Le 16 mars 1980 vers minuit trente, trois témoins sont intrigués par la présence d'une masse lumineuse de couleur jaune orangé dans le ciel nocturne couvert et bas. Durant 45 minutes, malgré des allées et venues (notamment pour prévenir la gendarmerie), les témoins vont suivre les déplacements silencieux du phénomène. Ce dernier disparaît rapidement entre Marennes et Rochefort (17). Un croquis représentant le déplacement du PAN et le paysage aux alentours est joint au procès-verbal, ainsi qu’un plan de situation et qu’une planche photographique annotée avec la position du PAN. Aucun autre témoignage ne sera recueilli.
Seules deux hypothèses ont été retenues, étudiées et exploitées ; qui sont finalement assez proches l’une de l’autre.
Celle de l’impact sur la basse couche nuageuse du projecteur d’un braconnier (en bateau ou à pieds) pêchant la civelle (les pêcheurs « officiels » ne sortant jamais le dimanche), est plausible au regard de la position privilégiée des témoins, situés à proximité immédiate et observant dans l’axe de la Seudre, rivière où cette pêche se pratique. Les pêcheurs utilisent de puissants projecteurs qui, braqués vers le ciel, peuvent donner cet aspect saisissant de tâche sur la couche nuageuse basse.
La forme, circulaire et déformée par la perspective, la « petite queue lumineuse » décrite par le témoin 1 ainsi que les estimations de dimensions données par les témoins sont des caractéristiques toutes compatibles avec cette hypothèse.
Cependant, elle est mise en défaut par quatre facteurs principaux :
• la couleur du projecteur, qui est blanche et non jaune orangée.
• la luminosité du PAN, décrite comme très forte, voire éblouissante, par les trois témoins. Le témoin 1 décrit par exemple que le paysage alentours était illuminé comme en plein jour, ce qui est strictement impossible à produire avec l’impact d’un projecteur sur des nuages, même situés à basse altitude.
• le risque que prendrait un braconnier à laisser ainsi son projecteur orienté vers le ciel, le rendant facilement repérable par les autorités.
• on pourrait également se demander pourquoi un braconnier « s’amuserait » ainsi avec son projecteur, en le faisant aller et venir dans le ciel pendant 45 minutes.
L’autre hypothèse, mettant en jeu un projecteur de discothèque, est plausible, tout comme pour celle du projecteur d’un braconnier, au regard de l’axe d’observation, en direction d’une zone côtière, de la forme, des dimensions et de la « petite queue lumineuse » décrite par le témoin 1.
Les déplacements décrits par les témoins ainsi que la couleur jaune orangée sont également compatibles avec l’hypothèse ainsi que la date, dans la nuit du samedi au dimanche.
Il existe en revanche des données qui invalident cette hypothèse. Nous retiendrons en particulier :
• la luminosité du PAN, décrite comme très forte, voire éblouissante, par les trois témoins. Le témoin 1 décrit par exemple que le paysage alentours était illuminé comme en plein jour, ce qui n’est pas compatible d’un projecteur sur des nuages, même bas.
• nous sommes hors-saison et aucun établissement pouvant utiliser ce type de projecteur n’est ouvert.
• les distances sont trop importantes pour qu’il puisse s’agir d’un projecteur utilisé par un établissement côtier, sauf à imaginer un dispositif local plus proche, mais il est trop tard pour qu’une quelconque vérification puisse être faite sur place.
Il n’y a donc aucune hypothèse de probabilité suffisante pour expliquer l’observation. Au niveau de la consistance, bien que tous les témoins aient été entendus en Gendarmerie et que le procès-verbal établi en conséquence soit assez complet (cartes et planche photographique), il manque des données importantes telles que des relevés d’azimuts pour chaque témoin (seul le témoin 1 ayant donné l’information) et d’angles d’élévation du PAN.
Dans la méthodologie actuelle GEIPAN, le présent niveau d’étrangeté et de consistance imposent de pratiquer une « enquête terrain » avec le témoin pour une reconstitution et un entretien cognitif. Cette dernière est susceptible d’impacter positivement et négativement l’évaluation d’étrangeté comme de la consistance. Mais elle n’est pas possible pour un cas en revisite si longtemps après. Aussi l’évaluation du présent cas est faite selon les critères actuels de prise en compte de l’étrangeté et de la consistance (voir actualité GEIPAN http://www.cnes-geipan.fr/index.php?id=181&no_cache=1&tx_ttnews[backPid]=211&tx_ttnews[tt_news]=209) comme si l’enquête terrain avait été faite et avait été totalement neutre (aucun apport en plus ou moins), ce qui est quelque fois le cas. Par contre, afin de marquer cet écart méthodologique, la classification se fait sur la base ABCD et non sur l’actuelle ABC D1/D2 qui correspond pour le classement inexpliqué à une validation plus forte du caractère inexpliqué.
Ici le cas est la limite entre un cas inexpliqué et un cas inexploitable par manque de consistance dans l’état de dossier faute d’enquête GEIPAN menée sur place.
En conséquence, le cas est classé D : inexpliqué.
Ce cas d'observation précédemment classé D et nommé EGUILLE (L') (17) 16.03.1980 (mais connu également sous le nom de ROYAN (17) 1980) fait partie d'un ensemble de cas réexaminés récemment (voir le compte rendu d'enquête).
Le 16 mars 1980 vers minuit trente, trois témoins sont intrigués par la présence d'une masse lumineuse de couleur jaune orangé dans le ciel nocturne couvert et bas. Durant 45 minutes, malgré des allées et venues (notamment pour prévenir la gendarmerie), les témoins vont suivre les déplacements silencieux du phénomène. Ce dernier disparaît rapidement entre Marennes et Rochefort (17). Un croquis représentant le déplacement du PAN et le paysage aux alentours est joint au procès-verbal, ainsi qu’un plan de situation et qu’une planche photographique annotée avec la position du PAN. Aucun autre témoignage ne sera recueilli.
Seules deux hypothèses ont été retenues, étudiées et exploitées ; qui sont finalement assez proches l’une de l’autre.
Celle de l’impact sur la basse couche nuageuse du projecteur d’un braconnier (en bateau ou à pieds) pêchant la civelle (les pêcheurs « officiels » ne sortant jamais le dimanche), est plausible au regard de la position privilégiée des témoins, situés à proximité immédiate et observant dans l’axe de la Seudre, rivière où cette pêche se pratique. Les pêcheurs utilisent de puissants projecteurs qui, braqués vers le ciel, peuvent donner cet aspect saisissant de tâche sur la couche nuageuse basse.
La forme, circulaire et déformée par la perspective, la « petite queue lumineuse » décrite par le témoin 1 ainsi que les estimations de dimensions données par les témoins sont des caractéristiques toutes compatibles avec cette hypothèse.
Cependant, elle est mise en défaut par quatre facteurs principaux :
• la couleur du projecteur, qui est blanche et non jaune orangée.
• la luminosité du PAN, décrite comme très forte, voire éblouissante, par les trois témoins. Le témoin 1 décrit par exemple que le paysage alentours était illuminé comme en plein jour, ce qui est strictement impossible à produire avec l’impact d’un projecteur sur des nuages, même situés à basse altitude.
• le risque que prendrait un braconnier à laisser ainsi son projecteur orienté vers le ciel, le rendant facilement repérable par les autorités.
• on pourrait également se demander pourquoi un braconnier « s’amuserait » ainsi avec son projecteur, en le faisant aller et venir dans le ciel pendant 45 minutes.
L’autre hypothèse, mettant en jeu un projecteur de discothèque, est plausible, tout comme pour celle du projecteur d’un braconnier, au regard de l’axe d’observation, en direction d’une zone côtière, de la forme, des dimensions et de la « petite queue lumineuse » décrite par le témoin 1.
Les déplacements décrits par les témoins ainsi que la couleur jaune orangée sont également compatibles avec l’hypothèse ainsi que la date, dans la nuit du samedi au dimanche.
Il existe en revanche des données qui invalident cette hypothèse. Nous retiendrons en particulier :
• la luminosité du PAN, décrite comme très forte, voire éblouissante, par les trois témoins. Le témoin 1 décrit par exemple que le paysage alentours était illuminé comme en plein jour, ce qui n’est pas compatible d’un projecteur sur des nuages, même bas.
• nous sommes hors-saison et aucun établissement pouvant utiliser ce type de projecteur n’est ouvert.
• les distances sont trop importantes pour qu’il puisse s’agir d’un projecteur utilisé par un établissement côtier, sauf à imaginer un dispositif local plus proche, mais il est trop tard pour qu’une quelconque vérification puisse être faite sur place.
Il n’y a donc aucune hypothèse de probabilité suffisante pour expliquer l’observation. Au niveau de la consistance, bien que tous les témoins aient été entendus en Gendarmerie et que le procès-verbal établi en conséquence soit assez complet (cartes et planche photographique), il manque des données importantes telles que des relevés d’azimuts pour chaque témoin (seul le témoin 1 ayant donné l’information) et d’angles d’élévation du PAN.
Dans la méthodologie actuelle GEIPAN, le présent niveau d’étrangeté et de consistance imposent de pratiquer une « enquête terrain » avec le témoin pour une reconstitution et un entretien cognitif. Cette dernière est susceptible d’impacter positivement et négativement l’évaluation d’étrangeté comme de la consistance. Mais elle n’est pas possible pour un cas en revisite si longtemps après. Aussi l’évaluation du présent cas est faite selon les critères actuels de prise en compte de l’étrangeté et de la consistance (voir actualité GEIPAN http://www.cnes-geipan.fr/index.php?id=181&no_cache=1&tx_ttnews[backPid]=211&tx_ttnews[tt_news]=209) comme si l’enquête terrain avait été faite et avait été totalement neutre (aucun apport en plus ou moins), ce qui est quelque fois le cas. Par contre, afin de marquer cet écart méthodologique, la classification se fait sur la base ABCD et non sur l’actuelle ABC D1/D2 qui correspond pour le classement inexpliqué à une validation plus forte du caractère inexpliqué.
Ici le cas est la limite entre un cas inexpliqué et un cas inexploitable par manque de consistance dans l’état de dossier faute d’enquête GEIPAN menée sur place.
En conséquence, le cas est classé D : inexpliqué.